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Devant le tribunal de Bayonne, le prévenu a assumé une vision du couple archaïque. Vendredi 9 août, il a été condamné à deux ans de prison, dont six mois avec sursis, pour avoir frappé son ex à plusieurs reprises

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Elle relate deux épisodes. Le premier, lorsqu’il la surprend au téléphone avec un ami. « Vous lui tirez les cheveux, la secouez, sa tête heurte le mur et vous lui assénez des coups du dos de la main sur les bras et le ventre », liste le président. Symptomatique d’une jalousie maladive. « En vrai, je ne veux pas que ma copine parle à quelqu’un d’autre », justifie le Marocain de 43 ans, en France depuis plus de vingt ans.

Sa compagne dénonce aussi une agression sexuelle, une fois la rupture actée, en mars dernier. Le parquet avait d’abord décidé de poursuivre pour tentative de viol. Les faits ont été requalifiés. Faute de preuves. Reste « un récit détaillé, précis dans le temps et l’espace. La victime n’en rajoute pas, estime la procureure. Le psychiatre précise même qu’elle minimise. Elle imagine que c’est sa faute. Typique d’une victime de faits de nature sexuelle. »

La procureure requiert quatre ans de prison dont un an avec sursis. À l’étonnement de Me Christophe Desprez. « Qu’avons-nous dans le dossier ? Les déclarations de madame. Point. Vous ne pouvez pas condamner sur ses seules allégations. » L’avocat de la défense a obtenu la relaxe pour l’agression sexuelle. « Je l’aime toujours, avait précisé son client. Elle m’a dit que je l’avais perdue. J’aimerais bien savoir pourquoi. » Le prévenu est condamné à deux ans de prison, dont six mois avec sursis pour les violences conjugales.

Sud-Ouest

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