Vendredi 16 août, une erreur de vente de quiches a créé la polémique autour de la boulangerie Dallery-Pittié dans le centre de Vénissieux. Quatre jours plus tard, la clientèle ne comprend pas l’ampleur de cette « affaire ».
[…]À la table d’à côté, même refrain : « C’est inadmissible que l’on ne puisse plus trouver de jambon beurre à cause d’une personne qui pète les plombs ».
Et de râler sur le manque de diversité commerciale dans le centre. « Plus de chausseur, d’habillement, de fleuriste, de bijouterie. Par contre, les kebabs et les coiffeurs barbiers pullulent… » Une cliente conclut : « Aujourd’hui, on n’arrive plus à vivre ensemble… Ce buzz médiatique avec les politiques qui s’en mêlent ne va pas aider. »
[…]La maire PCF de Vénissieux Michèle Picard a répondu à notre sollicitation ce lundi. « Une erreur peut arriver. Aujourd’hui, il n’y a plus de tolérance, c’est l’escalade immédiate dans les incivilités, la violence et l’agressivité. Mais il ne faut pas baisser les bras devant les menaces, les comportements disproportionnés et inadmissibles. On reste ouvert, on se bat et on porte plainte pour que les auteurs soient jugés. Les tensions communautaristes ne doivent pas prendre le dessus sur le vivre ensemble, il ne faut pas sanctionner tous les habitants en réduisant l’offre de ce commerce. »
Quant au manque d’équilibre dans l’offre commerciale sur la commune, Michèle Picard assure « œuvrer pour combattre la perte d’un certain nombre de commerces et assurer une mixité dans l’offre. Mais je ne peux pas imposer tel ou tel commerce. Vénissieux travaille avec la Sempat (société d’économie mixte patrimoniale du Grand Lyon) et la Métropole notamment en préemptant pour revitaliser le centre. »
[…]