Un employé est accusé d’avoir agressé une collègue dans les locaux de Madame brasserie. Un établissement qui sert des plats créés par le Chef Thierry Marx avec une vue imprenable sur Paris.
(…) Jeudi, devant la barre des prévenus, Ousseynou, 27 ans. Ce commis de cuisine, est soupçonné d’avoir, le 30 décembre sur leur lieu de travail, agressé sexuellement, Éliana, une agente d’accueil. Le procureur a requis une peine de six mois de prison avec sursis contre le prévenu estimant que la version de la victime était fiable dans la mesure où elle avait alerté son employeur et son mari immédiatement après les faits.
Les deux salariés se rencontrent à la « plonge », un local de vingt mètres carrés où ils déposent leurs assiettes sales. Le jeune homme aurait profité de l’exiguïté du lieu pour attraper sa collègue par les hanches avant de faire des va-et-vient sur ses fesses. Cette mère de famille lui aurait ordonné d’arrêter et il aurait rétorqué : « j’ai tellement envie de danser avec toi ». Il aurait ajouté « cela reste entre nous ». Et la victime aurait répondu : « certainement pas, il n’y a pas de nous ». (…)
Devant les juges, Éliana est en pleurs. Cette histoire l’a passablement traumatisée entraînant des crises d’angoisse. « Pour moi, travailler à la tour Eiffel, c’est quelque chose de super bien. Au boulot, je suis polie, mais je ne chauffe personne. Je revis ce moment depuis ce jour et je m’en veux de ne pas l’avoir frappé. S’il s’était excusé, j’en serais resté là. Mais il ne l’a jamais fait et quand je croise son regard, on dirait qu’il veut me tuer ». (…)
Pourquoi l’accuse-t-elle ? « Je ne sais pas, elle m’a proposé de sortir le 31 décembre. J’ai refusé peut-être s’est-elle sentie vexée ? », avance le prévenu. Son avocat estime que cette affaire aurait dû être classée sans suite. Il relève que les témoignages des collègues sont contradictoires et n’apportent rien. Le conseil rappelle que la plaignante a vécu une expérience traumatisante car sa fille a été victime de violence sexuelle au Venezuela. « Je pense qu’il faut chercher de ce côté-là, note-t-il, pour expliquer le comportement et le traumatisme de cette femme ». (…)
La décision a été mise en délibéré au 25 septembre. (…)
