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Ce tout récent quartier résidentiel de Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), situé le long des berges du canal de l’Ourcq et à proximité d’un collège, d’une crèche et d’une école primaire, est le théâtre d’un trafic de stupéfiants, notamment de protoxyde d’azote. Les résidents se sentent abandonnés.

« Ce n’est pas du tout ce qu’on nous a vendu, fustige Anne [le prénom a été changé], une habitante. On nous a promis un quartier calme et tranquille. Personnellement, je n’ai pas acheté un appartement 300 000 € pour habiter dans une cité. »

Arrivée dès la fin de la construction des bâtiments, en 2016, cette maman d’un enfant âgé de 5 ans a, comme la plupart des habitants de son immeuble, acheté un appartement ici. La zone avait fait l’objet d’un projet de renouvellement urbain de la municipalité.

À côté de ces trois résidences accessibles à la propriété, une résidence sociale a vu le jour. Ce sont principalement les familles de la cité de la Poudrette, située quelques mètres plus loin, qui ont été recasées ici, leurs ex-logements étant implantés sur des sols pollués depuis plus de quarante ans.

Si 80 foyers ont trouvé une place dans ce tout nouveau logement social, certains jeunes, déjà condamnés pour trafic de stupéfiants selon la mairie, ont au final été rassemblés dans le quartier résidentiel. Une cohabitation qui a péniblement changé le quotidien, selon certains riverains qui se plaignent notamment de bruits de pétards et tirs de mortiers d’artifice à des heures tardives.

Sans compter les tags où l’on peut lire régulièrement les tarifs d’un commerce illégal installé en bas de l’avenue. Au sol et à côté d’un entrepôt, à quelques mètres des logements, on peut trouver des dizaines de cartons de protoxyde d’azote (ou gaz hilarant), ainsi que des ballons de baudruche servant à la consommation de ce produit, le long du trottoir.   […]

Le Parisien

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