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Les Algériens sont appelés à choisir leur nouveau président le 7 septembre 2024. En France, le vote de la diaspora a débuté le lundi 2 septembre dans les différents consulats. Les Algériens à l’étranger, dont près de la moitié réside en France, sont fortement sollicités par Alger pour aller voter. L’enjeu de la participation reste central pour les autorités.

 En collaboration avec les autorités françaises, malgré la tiédeur du bilatéral, les consulats d’Algérie ont élargi le réseau des bureaux de vote dans plusieurs régions, notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, où vit une forte communauté algérienne, avec vingt bureaux de vote.

La campagne, en France, pour la présidentielle anticipée a vu plusieurs associations et représentants de la communauté algérienne s’impliquer. À l’image du Mouvement dynamique des Algériens de France (Mofad), qui avait lancé, en mai, une campagne sur les réseaux sociaux intitulée « J’aime bladi [mon pays], j’irai voter ».

Selon plusieurs médias, la campagne a également été coordonnée par des personnalités de la sphère franco-algérienne, citant le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, Samia Ghali, ex-sénatrice socialiste et actuelle maire-adjointe de Marseille, Karima Khatim, élue de l’opposition de gauche à Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis et présidente de l’association Amitié franco-algérienne (AFA), Mehdi Ghezzar, chroniqueur sur RMC, au cœur d’une polémique en raison de ses déclarations sur le « tourisme sexuel » au Maroc… En parallèle, une centaine de personnalités et d’activistes algériens à l’étranger ont lancé un appel dénonçant un « contexte inédit de répression et de fermeture du champ politique et médiatique », dans lequel « la souveraineté populaire sera une nouvelle fois confisquée, perpétuant ainsi la crise de légitimité politique du pouvoir héritée depuis l’indépendance ». […]

L’activisme d’Alger envers la communauté à l’étranger est nourri par plusieurs motivations. Notamment celle de « mobiliser les jeunes Franco-Algériens pour venir investir en Algérie », d’après le discours officiel. Combien sont-ils à s’installer en Algérie pour leur business ? Pas de chiffres pour le moment.

« Le contrôle d’une communauté algérienne qui peut servir de levier sur des affaires internes à l’étranger est un vieux schéma datant des années de l’Amicale des Algériens en Europe », rappelle un éditorialiste algérois qui pointe « le rôle des consulats, des mosquées inféodées à Alger et des relais business franco-algériens dans la course au soutien du système par les Algériens à l’étranger ». […]

Le Point

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