Les incivilités des «zonards» empoisonnent le paisible quartier du XVe arrondissement de Paris, où cohabitent familles de militaires et résidents de logements sociaux.
Rien ne laissait présager d’une telle installation dans cet endroit peuplé de familles plutôt aisées. Observons la carte. En 1988, l’armée vend la caserne Dupleix à la ville de Paris. Seuls deux pavillons sont conservés et plusieurs immeubles sont construits, abritant des logements privés et sociaux qui accueillent tant des familles d’officiers que des familles plus modestes. Une cohabitation qualifiée de «mixité sociale» par Philippe Goujon, maire (LR) du XVe arrondissement. Une cohabitation qui s’avère parfois difficile pour les riverains qui suspectent les logements sociaux d’abriter les vendeurs de drogue. Rien, toutefois, qui permette d’imaginer un nouveau Chicago. Ce n’est d’ailleurs pas le cas, mais une délinquance du quotidien assortie d’incivilités nombreuses et nocturnes minent les riverains.