17/09/2022
(…) Au prix d’une véritable enquête, il pense avoir retrouvé l’identité du malheureux, qui ne serait autre que le poète de la Pléiade Joachim Du Bellay, mort en 1560 des suites d’une apoplexie. « Cet inconnu intrigue, car il repose dans une zone spécifique où, à part Antoine de La Porte, aucune autre tombe intacte n’a été découverte, raconte le scientifique. Les recherches suggèrent qu’il pourrait avoir occupé une tombe ayant accueilli deux personnes bien connues à leur époque, mais sans titres religieux un peu exceptionnels. » (…)
« On a rapidement pensé que ce corps pouvait être celui de Joachim Du Bellay, continue Éric Crubézy. Car, si les textes nous indiquent bien qu’il a été inhumé à Notre-Dame, sa dépouille ne figure pas près de celle de son oncle, dans la chapelle Saint-Crépin, dans le chevet de la cathédrale. » Du Bellay était donc non seulement un cavalier chevronné, décédé entre 35 et 40 ans, mais surtout les écrits indiquent qu’il souffrait de symptômes qui correspondent à ce que révèle l’étude du squelette. (…)
(…) “Il reste des doutes“, a cependant tempéré Christophe Besnier, l’un des responsables des fouilles à Notre-Dame
Les équipes de l’Inrap travaillent depuis cinq ans à ce programme de fouilles archéologiques à l’intérieur et à l’extérieur de la cathédrale. Une cinquantaine de spécialistes ont œuvré lors de 14 opérations. Les découvertes qui en découlent renouvellent considérablement les connaissances sur Notre-Dame et sur l’histoire de la cité.
(Merci à Y.)
10/12/2022
Vendredi 9 décembre 2022, lors d’une conférence de presse organisée à la faculté de santé de Toulouse, les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont donné des nouvelles des deux sarcophages de plomb – et surtout de leurs occupants – trouvés entre le 3 février et le 8 avril 2022 lors de la fouille de la croisée du transept de Notre-Dame de Paris (voir la photo ci-dessous). L’identité de l’un des deux défunts a notamment été dévoilée, tandis que l’autre dépouille demeure toujours anonyme.
Le premier reste à ce jour nimbé de mystère : dégagé à niveau correspondant à des périodes pouvant aller du 14e au 17e siècle, il n’a malheureusement pu être relié à une personnalité à ce jour.
Le second sarcophage, reposant dans son caveau de pierre d’origine, a été bien plus bavard : une épitaphe gravée sur une petite plaque de bronze, elle-même scellée sur le couvercle, a non seulement livré le nom du défunt, mais aussi sa fonction, la date de son décès et même l’âge qu’il avait au moment où celui-ci est survenu. “Cy est le corps de messire Antoine de la Porte, chanoine de l’église (mot effacé), décédé le 24 décembre 1710 en sa 83e année. Resquietcat ni pace”, peut-on lire (voir la photo ci-dessous).
(Merci à Rémi.)