20/12/24
Le 2 mai 2024, un enseignant du primaire travaillant dans le sud-ouest lyonnais avait été interpellé et menotté directement à la sortie de son école pour être placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour « provocation à la haine ». (…)
L’homme a finalement été reconnu coupable de deux infractions (provocation publique à la haine et transport non légitime d’arme [aérosol de gaz lacrymogène, une batte de baseball et un sabre en bois d’aïkido]) et condamné à 4 mois de prison avec sursis. (…) « le prévenu justifiait par la crainte d’éventuelles agressions.» Lyon Mag (…)
« Je voulais interpeller les gens sur la réalité violente de certains dogmes islamiques. L’objectif n’était pas de jeter l’opprobre sur tous les musulmans. (…) »
« Nous vivons dans une société déjà fragile, ne pensez-vous pas que vos actions puissent tout simplement générer de la violence ? », l’interpellait alors la présidente. (…)
Et quid de l’emploi du prévenu à l’Éducation nationale ? « J’ai eu un entretien une semaine après à ma garde à vue avec la direction du personnel. On m’a signifié que je n’avais commis aucune faute professionnelle, mais vu l’émoi provoqué par ma garde à vue auprès des parents, j’ai été suspendu puis affecté ailleurs à la rentrée suivante », expliquait-il.
18/09/2024
Un professeur des écoles du sud de Lyon s’est présenté ce mardi 17 septembre devant le tribunal correctionnel de Lyon, accusé de “provocation à la haine” pour avoir diffusé des affiches jugées discriminatoires envers l’Islam rapporte Le Progrès.
Devant le tribunal, l’enseignant a reconnu être l’auteur des affiches, arguant qu’il souhaitait “interpeller les citoyens” sur ce qu’il appelle “la violence de certains dogmes islamiques“. Il a toutefois nié toute intention de cibler les musulmans en tant que groupe. La défense a invoqué la liberté de critiquer les religions, tandis que la Licra a dénoncé une “confusion volontaire” entre Islam et islamisme, visant à attiser la haine.
Le procureur a requis quatre mois de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende, estimant que les affiches avaient pour but “d’encourager le rejet de la communauté musulmane”. Le délibéré aura lieu le 19 novembre.
04/05/2024
On n’en connaît pas le nombre exact dans la mesure où plusieurs d’entre elles ont été arrachées avant l’alerte. Toujours est-il que des affiches islamophobes ont été placardées aux différentes entrées de la ville de Bourg-en-Bresse, au rond-point de Tanvol, dans le secteur du centre commercial Cap Émeraude, en utilisant comme support les panneaux du cirque Zavatta actuellement en séjour sur le champ de foire, etc.
Des affiches reprenant trois sourates détournées du Coran – « L’Islam prône-t-il la paix ? », « L’Islam prône-t-il le terrorisme ? » « L’Islam prône-t-il la fraternité ? » – qui ont suscité une vive émotion parmi la population, mais aussi l’indignation et la colère de la municipalité.
« Leur contenu vise de manière explicite à signifier que l’islam serait une religion de haine », indique Jean-François Debat, dans un communiqué accompagnant une plainte déposée simultanément au commissariat de police de Bourg-en-Bresse. « C’est une insulte à l’égard des musulmans de notre ville qui vivent leur religion en paix et n’aspirent qu’à cela. » (…)