Une opération d’envergure. Les forces de l’ordre ont organisé, ce week-end, une action de lutte contre la délinquance et « l’occupation indue de l’espace public » dans les VIIe et XVIe arrondissements de Paris. En somme, autour de la tour Eiffel et de l’esplanade du Trocadéro. Les policiers ont procédé à 14 interpellations. De la marchandise a aussi été saisie. Après la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, le 8 septembre, les vendeurs à la sauvette avaient profité de la moindre présence policière pour faire leur retour aux abords de ces deux sites touristiques.
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, la préfecture de police de Paris (PP) annonce qu’« en 24 heures, 495 personnes ont été évincées dont 54 contrôlées et 14 interpellées ». Parmi eux, trois personnes seraient des vendeurs à la sauvette et une autre organisatrice de jeu d’argent, autrement dit la fameuse arnaque du jeu de bonneteau.
La PP, aussi annonce avoir délivré quatre amendes forfaitaires délictuelles, 18 verbalisations et saisi 28 kg de marchandises. Cette opération intervient dans le cadre d’un plan de « sécurisation renforcée ». Dans la semaine déjà, les forces de l’ordre avaient mené une autre grande opération dans le quartier Max-Dormoy (XVIIIe) « pour agir contre tous les phénomènes de délinquance ».
Mais surtout, cette mobilisation importante des forces de l’ordre intervient quelques jours après la piétonnisation, par arrêté municipal, du pont d’Iéna reliant les deux arrondissements. Déjà fermé à la circulation cet été, cet axe entre le Trocadéro et la tour Eiffel avait été sous forte présence policière pendant la période olympique.
Dans un courrier adressé ce jeudi au préfet de police Laurent Nuñez, les deux élus de l’opposition municipale et maires de ces arrondissements, Rachida Dati et Jérémy Redler, demandaient au préfet de s’opposer à ce projet de piétonnisation. Dans le cas contraire, ils sommaient le préfet d’adapter les « actions de sécurisation du Champ-de-Mars et du Trocadéro afin qu’elles intègrent la surveillance » de la nouvelle zone piétonne du pont d’Iéna. Selon eux, les délinquants, notamment les vendeurs à la sauvette, investissent « toute nouvelle zone piétonne » pour y développer « de nouveaux trafics », et donc le pont d’Iéna.