L’indemnisation de la France par la République d’Haïti est la somme d’argent que la France contraint Haïti à lui verser, pour compenser les pertes causées aux propriétés des colons par les révoltes des esclaves et l’indépendance d’Haïti.
En 1825 (…) la France obtient que les anciens esclaves et leurs descendants dédommagent leurs anciens maîtres esclavagistes et leurs héritiers, en échange de la reconnaissance de l’indépendance du pays, officiellement encore possession française selon le traité de Paris. Le montant de l’indemnité, qui s’élève initialement à 150 millions de francs or, est réduit à 90 millions en 1838. Si celui-ci est soldé en 1883, Haïti continue de rembourser les emprunts et intérêts auprès des banques françaises et américaines jusqu’en 1952. Depuis le début des années 2000, la république d’Haïti plaide pour le versement de réparations financières de la part de la France.
Le 7 avril 2003, conjointement avec des manifestations de rue du mouvement Lavalas qui scandent « Restitisyon », Jean-Bertrand Aristide, premier président haïtien démocratiquement élu après une longue dictature, réclame publiquement à la France qu’elle verse des réparations financières à Haïti. Le montant du préjudice est estimé à 21 milliards de dollars par le gouvernement haïtien.