(…) Le 1er août 2024, au milieu de la nuit, une jeune femme quitte son appartement sans clé, ni téléphone, pour aller sortir ses poubelles. « Elle avait bloqué la porte de la résidence mais quelqu’un a dû la refermer », retrace la présidente d’audience. Coincée à l’extérieur, elle croise la route d’un passant : Habib-Jan. Il lui propose d’utiliser son téléphone. Elle appelle son petit ami.
Alors qu’elle attend l’arrivée de son compagnon, l’attitude de son bienfaiteur change brutalement. Il lui saisit le visage pour l’embrasser, avant de glisser sa main sous son tee-shirt puis à son entrejambe. Face aux protestations de la jeune femme, il finit par s’en aller.
Il reviendra un peu plus tard, après avoir manqué plusieurs de ses appels, et sera accueilli par la police nationale. « Vous revenez car vous vous attendez à avoir une relation sexuelle avec elle », décrypte la présidente. À chaque fois, le jeune homme élude, emporté par un flot de paroles ininterrompu qui empêche l’interprète de traduire ses propos. (…)
Le tribunal a condamné Habib-Jan à douze mois d’emprisonnement dont huit assortis d’un sursis probatoire d’une durée de deux ans, avec maintien en détention. Il devra également verser 1.000 € à la plaignante au titre de son préjudice moral.