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Affaire Philippine : Taha Oualidat, migrant clandestin marocain déjà connu pour le viol d’une autre étudiante en 2019 était sous OQTF. Sa libération d’un CRA par un juge reconnaissant sa dangerosité provoque un tollé… (MàJ : « Elle souhaitait fonder une famille avec son fiancé, Thibault »)

28/09/2024

Elle était « une fille, une sœur, une fiancée chérie qui souhaitait fonder une famille, une marraine adorée. » Voilà certains des mots choisis dans le livret distribué à l’entrée de la cathédrale Saint-Louis, à Versailles (Yvelines), ce vendredi 27 septembre pour les obsèques de Philippine. Une cérémonie à laquelle plusieurs milliers de personnes ont participé pour rendre un dernier hommage à l’étudiante, retrouvée morte samedi 21 septembre dans le bois de Boulogne Paris, (XVIe).

La messe a permis aux proches de décrire avec leurs mots la jeune femme aux yeux bleus, qui allait avoir 20 ans en octobre. « Tu étais parfaite, comme disaient tes deux sœurs chéries », souligne un membre de la famille. « Elle était très aimée », confirment deux amies d’une des sœurs de la victime, en regardant le parvis se noircir de monde. Philippine « a tout fait avant tout le monde », a décrit son père dans la cathédrale. « Elle aimait faire des blagues parfois un peu caustiques » et « formait un binôme de choc avec sa cousine ». (…)

Élevée au cœur d’une fratrie de six par une mère professeure de mathématiques dans un établissement de l’agglomération versaillaise et un père physicien au commissariat à l’énergie atomique (CEA), Philippine Le Noir de Carlan était une brillante étudiante. À 19 ans seulement, elle était déjà en troisième année d’économie et d’ingénierie financière à la prestigieuse université Paris-Dauphine, après une scolarité remarquable dans un lycée privé catholique. « Dans mon cours, elle était toujours au premier rang. Une fille très intelligente, bienveillante, très solidaire avec ses camarades et surtout pleine de vie, nous confiait l’une de ses enseignantes cette semaine. Elle avait toujours envie d’apprendre » (…)

Latiniste, férue de littérature, de poterie ou encore de théâtre, Philippine multipliait les activités, les valeurs chrétiennes enracinées dans ses engagements. « Toujours prête à se mettre au service des autres. Elle s’interrogeait aussi : Comment je partage la simplicité ? Comment on construit la fraternité ? Comment aide-t-on les plus jeunes à avancer ? » souligne l’un de ses anciens chefs de groupe scout. (…)

La foi, aussi, a toujours accompagné cette étudiante « lumineuse ». À la cathédrale Saint-Louis où elle avait fait sa confirmation, comme ses frères et sœurs. Ou dans la petite église Saint-Pierre-du-Lac, qu’elle fréquentait le mercredi soir dans un groupe de prière ou le dimanche pour la messe. Un lieu qu’elle connaissait depuis le berceau : bébé, la petite Philippine y avait tenu le rôle de Jésus dans la crèche vivante de Noël. Elle fréquentait l’église avec son fiancé, Thibault, qu’elle avait rencontré à 15 ans. Les deux amoureux avaient grandi ensemble. Le couple rêvait de se marier. (…)

Le Parisien


26/09/2024

BFMTV


Philippine a-t-elle aussi été victime d’un viol ?

Selon les informations de RTL, la brigade criminelle n’a pas découvert à cette heure d’élément matériel permettant d’affirmer que la victime a été violée (…) il s’agit d’une hypothèse forte des enquêteurs au regard notamment du passé du suspect (auteur d’un viol en 2019). Et d’autres éléments de la procédure que le parquet de Paris ne dévoile pas à ce stade. (…)

RTL


PHOTOS – Voici Taha Oualidat, le migrant clandestin marocain sous OQTF déjà connu pour viol, suspecté d’avoir tué et possiblement violé Philippine (Sources : Facebook et documents BFMTV)


25/09/24

L’information judiciaire porte notamment sur les infractions de meurtre précédé, accompagné ou suivi d’un autre crime, viol, vol et escroquerie, le tout en état de récidive légale. “Les autorités judiciaires françaises vont adresser une demande d’extradition aux autorités judiciaires suisses afin de se voir remettre l’intéressé le plus rapidement possible”, a précisé le ministère public.

Cnews


https://www.fdesouche.com/2024/09/25/je-suis-en-colere-lancien-chef-de-la-police-du-95-revient-sur-le-viol-de-taverny-en-2019-pour-lequel-le-meurtrier-presume-de-philippine-etait-connu-cette-autre-etudiante-tout-juste-violee

Comment la justice a libéré le suspect tout en reconnaissant sa dangerosité :

Le 3 septembre, lors de cette quatrième et dernière audience au cours de laquelle Taha O. a déclaré: «Je ne comprends pas pourquoi je suis encore au centre. Je veux quitter la France», la justice procède à un revirement. Dans l’ordonnance consultée par nos soins, le juge des libertés et de la détention reconnaît que l’intéressé ne présente «pas les garanties de représentations effectives propres à prévenir le risque de le voir se soustraire à son obligation», qu’il «ne dispose pas de passeport», qu’il «ne peut justifier d’une résidence effective ou d’un hébergement stable» et que malgré plusieurs relances, «aucune réponse n’a été apportée par les autorités marocaines.» Les autorités françaises étaient depuis juin dans l’attente du feu vert du Maroc pour renvoyer Taha O. dans son pays d’origine. Le lendemain de sa libération, le laisser – passer consulaire sera justement transmis aux autorités françaises.

De même, le juge reconnaît qu’avec sa condamnation pour viol, «il a ainsi porté atteinte à la sécurité des personnes» et qu’ainsi «au vu de cette condamnation pénale, et de la situation personnelle de l’intéressé qui ne justifie ni d’un logement, ni d’une insertion sociale ou professionnelle, et n’a aucun revenu, le risque de réitération de faits délictueux, et donc la menace à l’ordre public ne peut être exclue».  

Le Figaro



Résumé :

  • Philippine, une brillante étudiante de 19 ans, est introuvable. Sa famille “très soudée” et d’autres personnes se lancent dans des recherches, une battue est organisée. Son corps, enterré, est retrouvé samedi dans le bois de Boulogne, non loin de son université Paris-Dauphine.
  • Le suspect arrêté en Suisse est Taha O., un migrant clandestin marocain sous OQTF né en 2002.
  • Peu de temps après son arrivée (régulière) en France en 2019, il viole une étudiante de 23 ans sur un sentier forestier à Taverny (95). L’acte se déroule non loin du foyer où il vivait.
  • Pour cette affaire, il écope de 7 ans de prison mais ne pas fait la totalité de la peine.
  •  Le 18 juin dernier, l’OQTF est prononcée.
  • Il est ensuite dans un CRA en vue de son expulsion.
  • Le 3 septembre, un juge des libertés et de la détention (JLD) décide de le libérer.
  • Le lendemain, le Maroc donne son feu vert pour l’expulsion mais trop tard, l’individu a disparu. [NoteDeFDS : sur le direct de BFM, on parle du 6 septembre.]
  • Il n’a effectivement pas respecté le pointage ni son assignation à résidence, dans un logement au sein d’un hôtel.
  • Le 19 septembre, soit la veille du meurtre de Philippine, il est inscrit au fichier des personnes recherchées.

BFMTV / Actu17


24/09/24

Qui était Philippine ?

Élevée dans une famille catholique avec ses cinq frères et sœurs, Philippine s’investissait dans la vie de la paroisse de Montigny-Voisins (Yvelines), notamment pour la messe des jeunes, et était membre des Guides et Scouts de France. “Elle est très active, très gentille et très proactive. Elle était toujours partante et disponible s’il y avait besoin de faire quoi que ce soit ou pour motiver les autres”, a témoigné un des encadrants scouts auprès du Figaro. “C’était une très bonne élève qui aimait beaucoup lire. Elle était profondément gentille. Elle était douce et très discrète. Ce n’était pas quelqu’un d’extravagant. Elle passait du temps avec sa famille dès qu’elle le pouvait”, complète encore une étudiante de son université. (…)

Aleteia

L’une des enseignantes de Philippine décrit la jeune femme auprès du Parisien comme une étudiante “très intelligente”, qui s’asseyait “toujours au premier rang”, mais aussi “bienveillante” et “solidaire” envers ses camarades. Un autre professeur évoque quant à lui auprès du Figaro une “tête de classe”, une jeune femme “brillante et très travailleuse”. (…)

Du côté de l’université, les camarades de classe de Philippine se reconnaissent dans le profil de la jeune fille et estiment que le drame aurait aussi pu leur arriver, pointant du doigt un sentiment d’insécurité concernant le bois de Boulogne, qui se trouve juste derrière la fac. (…)

BFMTV



Le suspect, Taha O., un ressortissant marocain, est déjà connu des services de la justice. Il était visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) ainsi que par une fiche de recherche liée à cette OQTF, toujours selon nos informations. L’homme avait été condamné pour le viol d’une jeune femme de 23 ans, survenu en septembre 2019 dans un bois à Taverny (Val-d’Oise). Une information judiciaire avait été ouverte dans ce dossier. Le suspect avait été incarcéré au centre de détention de Joux-la-Ville (Yonne) entre mars 2022 et le 20 juin dernier, avant d’être conduit au centre de rétention administrative (CRA) de Metz, d’après une source proche de l’enquête. Pour l’heure, on ne sait pas dans quelles conditions il a été remis en liberté. Il se trouvait en tout cas à Paris vendredi. Son ADN a été retrouvé sur la scène de crime, selon plusieurs sources.

Actu17


22/09/24

La jeune femme, étudiante à l’université Paris Dauphine, avait disparu depuis vendredi. Ses proches avaient organisé une battue dans le bois de Boulogne, où son téléphone portable était géolocalisé.

Vision d’horreur samedi après-midi dans l’ouest parisien. Un corps partiellement enseveli, laissant apparaître un bras, a été découvert avenue Chantemesse, en bordure du bois de Boulogne, a appris Le Figaro de source policière confirmant une information du Parisien . Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte pour «homicide volontaire» par le parquet de Paris, il s’agit du corps de Philippine, une jeune femme de 19 ans portée disparue depuis vendredi.  (…)

Selon nos informations, des témoins ont rapporté aux enquêteurs avoir aperçu un homme brun d’environ 1m80, le visage dissimulé derrière un masque chirurgical et portant une pioche, se diriger vers le lac du bois de Boulogne. Une description suspecte à laquelle s’intéresse la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris qui recherche activement l’auteur de ce crime et les raisons de son passage à l’acte. Le meurtrier connaissait-il la jeune femme ? A-t-elle fait une mauvaise rencontre ? Les enquêteurs vont pouvoir s’appuyer sur le bornage téléphonique de Philippine, les images des caméras de vidéosurveillance et les témoignages afin de retracer les dernières heures de la victime.

www.lefigaro.fr

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