Nicolas Manente a été renversé mortellement sur l’E42, à Spy, en 2019. Quasiment cinq ans plus tard, le jugement vient de tomber : Serdar a été condamné à une peine de 150h de travail. La famille de la victime est choquée.
Le Carolorégien a rapidement admis que c’était bien lui derrière le volant, la nuit du drame. Mais il avait livré une tout autre version au juge d’instruction. Il avait ainsi expliqué qu’il avait passé la soirée à la citadelle de Namur, puis à l’Infinity Hall. La vodka avait coulé. Ce qu’il nie désormais. “Au volant, il y a eu ce grand choc”, développe-t-il face au juge Thibaut Radar. “J’ai cru que j’avais heurté un animal. Je suis sorti, il pleuvait, il faisait noir, j’ai éclairé avec mon GSM mais je n’ai rien vu…” Sa BMW est pourtant sérieusement endommagée. Le pare-brise est éclaté, la portière défoncée… “Il ne peut imaginer avoir percuté un lapin ou un renard”, s’insurge Me Gillet, avocat de la maman de Nicolas Manente.
La compagne du contrevenant déclarera des choses étonnantes aux enquêteurs. La nuit des faits, Serdar serait ainsi revenu à la maison “complètement pété “. Il aurait pleuré. “Oui, je suis émotif”, dira-t-il au juge. “Cela m’arrive de pleurer devant des films.” Mais cette fois, il précisera qu’il avait plutôt le vague à l’âme, sentiment provoqué par les tensions dans son pays d’origine, la Turquie.
