Il a reconnu, sans l’expliquer, avoir donné un coup de couteau dans le dos d’une femme à la gare, le 2 septembre. (…) après un premier renvoi demandé pour faire réaliser une expertise psychiatrique. Celle-ci n’a conclu à aucune abolition ou altération de son discernement. (…)
Il est environ 21 h, il y a du monde aux abords de la gare. « Tout le monde me demandait si je vendais de la drogue mais moi je consomme juste, je ne revends pas. » L’homme de 34 ans assure qu’une altercation a éclaté entre un groupe et lui, les vidéos de la gare le montrent jeté au sol. Il se relève et ramasse alors, selon lui, un couteau par terre. Il passe ensuite dans le dos d’une femme, à qui il n’a pas parlé, qu’il n’a pas regardé dans les yeux, et lui donne un coup de couteau dans le dos. La femme est blessée, la lame s’est arrêtée à deux centimètres de sa colonne vertébrale.
Le trentenaire prend la fuite. Il est rapidement interpellé par les policiers, le couteau ensanglanté est retrouvé dans sa sacoche. « J’ai planté madame, je tiens à m’en excuser, j’en suis désolé », a déclaré le trentenaire en présence de sa victime. Pour autant, il n’a pas su expliquer pourquoi il avait eu ce geste violent. « Moi aussi, je cherche des réponses », s’est désolé le trentenaire. Ce dernier n’a en revanche pas reconnu s’être rebellé contre les policiers au moment de son arrestation. « Je demande à voir les vidéos du début à la fin », a exigé celui qui assure avoir fumé ce soir-là du cannabis mais pas bu d’alcool.
Le trentenaire, quinze mentions à son casier judiciaire, affirme avoir vécu depuis l’âge de 12 ans entre la rue et la prison à Marseille, à Paris et donc à Quimperlé où il était arrivé pour changer de vie . Il y avait trouvé du travail dans un abattoir. « Je ne suis pas un ange mais je ne suis pas un démon non plus », a-t-il assuré, martelant avoir surtout besoin d’aide. (…)
(…) Condamné, en 2019, à quatre ans de prison pour des faits quasiment identiques, il assure pourtant avoir changé. Face à lui, le procureur hausse le ton et évoque « une culture de l’excuse insupportable ». « Nous avons échappé à un drame », poursuit-il. Le tribunal a décidé de condamner Hamza Youssouf à cinq ans de prison ferme et de révoquer un précédent sursis de cinq mois. Il devra indemniser les victimes et ne plus paraître dans le Morbihan pendant trois ans.