Onze enseignants font l’objet d’une enquête après un rapport accablant sur l’école primaire Bedford, du Centre de services scolaire de Montréal. En cause : un groupe d’enseignants d’origine maghrébine faisant la loi dans cette école, y allant de pratiques pédagogiques inappropriées et n’enseignant pas, ou peu, certaines matières.
Le rapport d’enquête sur l’école Bedford dévoilé vendredi par le ministre de l’Éducation rend compte d’« un climat de peur et d’intimidation instauré par un clan dominant ». Il y est aussi dit que « le niveau de compétences des enseignants est inquiétant ».
Sur ces mêmes ondes vendredi, le ministre Bernard Drainville a dit avoir été troublé d’apprendre qu’un enseignant « a tenté de fermer une porte sur les doigts d’un élève », qu’une enseignante se soit « mise à prier plutôt que de porter secours à une élève qui venait de perdre connaissance », qu’une élève se soit fait pousser par un membre du personnel au point de tomber au sol, que des élèves subissent de la violence psychologique et se fassent dire « il n’y a rien à faire avec toi, tu es une cause perdue ».
Dans un témoignage récolté par Valérie Lebeuf qui a été de nouveau diffusé vendredi, un enseignant raconte que des enseignants ne laissaient pas les orthophonistes ou les orthopédagogues entrer en classe, car pour « un homme enseignant musulman, d’avoir une femme orthophoniste ou une femme orthopédagogue en classe », c’était confrontant.
(Merci à JB Moquelin)