Sa photo fait réagir sur les réseaux sociaux : la cathédrale de Strasbourg dans le noir complet à 23h, l’image choque les habitants, les élus d’opposition, les amoureux du patrimoine. Arguant un problème technique début septembre, la ville assume désormais sa volonté d’être exemplaire.
C’était à la mi-septembre. Olivier Hannauer, photographe à Strasbourg roule sur l’autoroute. “J’ai remarqué que le phare était éteint“. Le phare, c’est le nom qu’il donne à la cathédrale Notre Dame de Strasbourg qu’il photographie toute l’année depuis les toits, depuis les rues et les fenêtres bien situées, surtout la nuit. (…)
Il est alors frappé par l’horaire d’extinction. À 22h58, elle est allumée entièrement. Et à 23h03, à l’heure où normalement la rosace s’éteint, c’est tout l’édifice qui est plongé instantanément dans le noir, y compris la flèche. Il décide d’alerter sur les réseaux sociaux avec cette photo prise de la rue mercière. Les façades sont éclairées, une terrasse est encore pleine de monde et au fond de la rue… rien à voir, la cathédrale a disparu. (…)
Les réactions sont nombreuses, des élus demandent que la municipalité revienne sur sa décision. Avant septembre, la cathédrale était éteinte à 1h du matin. Certains ont fait le calcul : la ville économiserait 4,80 euros par jour en électricité.
Contactée par France 3 Alsace, la municipalité répond : “cette extinction anticipée ne vise pas simplement à réaliser des économies financières. Il s’agit pour la Ville de Strasbourg d’être exemplaire au moment où des efforts de sobriété énergétique sont demandés à l’ensemble des citoyennes et citoyens.” La mise en lumière de la flèche resterait “effective toute la nuit, toute l’année“. (…)
Acte Lumière, société en charge des illuminations a également réagi. La mise en lumière de la cathédrale est, en elle-même, une œuvre d’art (…) L’extinction progressive jusqu’au matin faisait partie de la mise en lumière. Acte Lumière aurait aimé être consulté pour modifier son concept. (…)
