Ces dernières semaines, plusieurs supermarchés et hypermarchés ont été incendiés dans le Sud et dans le Nord de l’île. Outre l’impact économique majeur pour les responsables de ces structures et leurs salariés, ces actes criminels touchent aussi les clients qui doivent désormais se rabattre sur d’autres enseignes, parfois bien plus éloignées de leur résidence et où ils n’ont pas leurs repères habituels. Rien que dans le Sud, plus de cinq supermarchés sont partis en fumée. Pour les clients de la zone, « c’est une catastrophe ». (…)
Ghislaine, [habitante du Diamant] : (…) “Trop c’est trop. Nous ne sommes pas des vaches à lait. Il faut que ça s’arrête or on n’obtient jamais rien en demandant gentiment à ces gens-là. Pou mwen, fok yo kontinué fouté fè.”
Elle estime par contre que, dans ce contexte de vie chère, “plutôt que d’incendier les supermarchés, il faudrait les dévaliser, les piller et mettre gratuitement les denrées à la disposition de la population“.
Entendant les propos de la quinquagénaire, une autre cliente rebondit : “Je n’avais pas pensé à ça. Ce serait une excellente idée. Ça aurait beaucoup plus de sens. Ce serait plus dans la logique de la mobilisation. On aurait moins l’impression d’actes gratuits de nèg kont nèg. Il y aurait de la solidarité et pas de gaspillage.”
