Fdesouche

Saint-Jacques-de-la-Lande (35) : Wilhem, artiste et père de famille, tué à coups de pied dans la tête par Bachir Ben Chouika, Bilel Azzouz, Alan Ribal, Adile Tabbal et un mineur Mahorais (MàJ : 10 à 20 ans de prison)

26/10/2024

Parmi les condamnés figure un homme tunisien de 24 ans, qui a écopé de 20 ans de réclusion, avec une période de sûreté de deux tiers, et «une interdiction définitive du territoire français», a précisé le parquet.

Trois autres accusés reconnus coupables de «violences volontaires ayant entraîné la mort en réunion» ont été condamnés à 14 ans de prison pour deux, et 10 ans pour le troisième.

Le dernier condamné, mineur au moment des faits, a écopé de 12 ans de réclusion criminelle.

CNews


24/10/2024

Les suspects sont Bachir Ben Chouika, Bilel Azzouz, Alan Ribal, Adile Tabbal et un jeune Mahorais, mineur au moment des faits (1).

(1) Contrairement à celle des majeurs, nous ne communiquerons pas l’identité de l’accusé mineur tout au long du procès, la loi l’interdisant.

Ouest-France


Bachir Ben Chouika est un jeune homme mince, à l’allure fière, dans le box de la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. Un temps Algérien, il se dit, aujourd’hui, Tunisien. D’abord né en 2003, quand le fait d’être mineur et donc protégé en France l’arrangeait, il avoue, finalement, avoir 24 ans. Son identité elle-même a longtemps évolué, en fonction de son parcours de vie chaotique, de sa dérive délinquante sur le sol français. Depuis jeudi, il comparaît, avec quatre autres jeunes, pour le meurtre de Wilhem Houssin, ce musicien bohème, âgé de 49 ans, sauvagement tué à coups de pied dans la tête.

Vendredi, confronté à ses contradictions, voire ses mensonges, celui qui apparaît comme l’un des principaux mis en cause, a fendu l’armure. « J’ai tué un père de famille et je l’assume, lâche Bachir Ben Chouika. Je vais payer et finir ma vie en prison. >>> Le jeune homme, dont l’expert psychiatre pointe <<< la personnalité égocentrique, antisociale et peu empathique », a-t-il changé, après trois ans de détention provisoire ? Ses multiples incidents en prison (injures, friction avec les surveillants et ses codétenus, le feu à sa cellule) ne vont pas dans le sens d’une prise de conscience. << Vous avez menacé d’égorger un surveillant, >> relève Nicolas Léger, le président de la cour d’assises, interloqué par un tel comportement de la part d’un mis en examen pour meurtre.

[…]

Ouest-France


Les réquisitions sont tombées au procès des jeunes accusés du meurtre de Wilhem Houssin : jusqu’à 20 ans de prison. La famille de la victime a livré des témoignages poignants, dénonçant une violence inouïe. “Ils jouaient au foot avec la tête de mon fils”, a déclaré son père, sans haine.

Au tribunal de Rennes, l’atmosphère est lourde dans la cour d’assises des mineurs, ce jeudi 24 octobre 2024. Le procès des cinq jeunes accusés d’avoir battu à mort Wilhem Houssin, un musicien de 49 ans, touche à sa fin. C’était une journée d’été, le 21 juillet 2021, lorsqu’ils ont croisé la route de Wilhem. Un hasard tragique. Dix secondes ont suffi pour lui ôter la vie.

Ce jour-là, Wilhem Houssin accompagnait une amie venue visiter un appartement près de Rennes. Perdus, ils demandent leur chemin à un groupe de jeunes. En quelques secondes, une explosion de violence s’abat sur Wilhem. Dix secondes de coups, c’est le temps qu’il leur a fallu pour tuer ce père de famille. L’avocate de la famille, Jade Dousselin, ouvre sa plaidoirie en mimant ce terrible décompte : dix secondes pour massacrer un homme qui n’avait rien fait d’autre que poser une question. Les faits se sont déroulés sous l’œil d’une caméra de surveillance. Un déchaînement de violence, une brutalité qui laisse sans voix. La famille de Wilhem, elle, choisit la dignité pour raconter la vie brisée de cet homme.

Le père de Wilhem prend la parole, ému mais calme : “Je viens sans haine”. Il parle de son fils, cet homme qui souffrait d’une maladie incurable, “la gentillesse”. Son fils n’aurait jamais fait de mal à personne. Avec une voix posée, il dépeint l’horreur des faits : “Ces jeunes jouaient au foot avec la tête de mon fils. Ils criaient pénalty !”. L’indicible est gravé dans sa mémoire.

Face à la défense qui avait évoqué une consommation excessive de cannabis pour expliquer la violence, le père balaye cette excuse : “Le cannabis rend calme, pas violent”, lance-t-il. Puis, il termine : “Notre vie a changé. Il me manque terriblement”.

[…]

France3


31/07/2021

Plusieurs centaines de personnes à la marche hommage à Wilhem Houssin, victime d’une agression la semaine dernière. Son père, le maire de Vezin-le-Coquet, a pris la parole. « Son principal défaut, c’était sa générosité. »Vive émotion autour des circonstances de sa mort.


Après le meurtre en pleine rue de Wilhem Houssin à Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes mercredi 21 juillet, cinq jeunes hommes, dont deux mineurs, ont été mis en examen pour homicide volontaire et incarcérés ce vendredi soir.

Les mis en cause avaient été déférés au parquet de Rennes dans la journée. « Une information judiciaire criminelle a été ouverte auprès d’un juge d’instruction sous la qualification d’homicide volontaire.

La cause du décès était en lien avec les lésions à la tête

Vers 15 h 30, les secours ont transporté Wilhem Houssin au CHU de Pontchaillou dans un état grave. Il est décédé de ses blessures trois jours plus tard. « L’autopsie a révélé la présence de lésions traumatiques à la face, au tronc et sur les membres inférieurs ainsi que diverses fractures notamment à la tête. La cause du décès est en lien avec les lésions à la tête », a précisé le procureur.

L’enquête a permis de mettre en cause dès mercredi cinq jeunes hommes, deux mineurs âgés de 17 ans et trois majeurs âgés de 19, 20 et 21 ans. « Ils sont tous connus de l’institution judiciaire à des degrés divers ». 

Le Télégramme


« Qu’il ait été massacré par une meute, ça me dépasse complètement, témoigne Françoise, une amie de longue date. C’était l’homme le plus doux du monde. » Françoise brosse le portrait d’un artiste hypersensible qui ne supportait pas les injustices. « Il avait tout le temps une guitare à la main et le sourire aux lèvres. La musique était sa deuxième langue. »

Deux autres agressions dans la même rue en quelques mois

Mais que s’est-il passé exactement ce 21 juillet ? Selon la maire de Saint-Jacques-de-la-Lande, Marie Ducamin, l’agression est liée au trafic de drogue. Cela fait quelques années que des jeunes tiennent un point de deal dans la rue, au grand désespoir des riverains. « Ils jouent au chat et à la souris avec la police. On en a marre », explique un habitant de la rue. Difficile d’ignorer le problème pour la maire, qui passe devant le groupe de dealeurs tous les jours…

« Ils sont très agressifs verbalement, même avec les agents municipaux », confirme Marie Ducamin. Des aménagements ont été réalisés pour gêner les transactions, « mais cela ne fait que déplacer le problème un peu plus loin ». La police nationale serait pourtant très présente dans le secteur, quasi quotidiennement. « Elle fait des rondes, des contrôles d’identité et procède à des interpellations, mais cela semble sans fin », ajoute l’élue, qui comprend l’émotion des habitants. D’autant plus que l’agression de Wilhem n’est pas la première.

[…]

Le Parisien


28/07/2021

Le parquet de Rennes confirme avoir placé en garde à vue six personnes suite à l’agression qui a causé la mort du père de famille.

Une opération de police judiciaire menée par la Sûreté départementale a abouti, ce mercredi matin, au placement en garde à vue de six personnes. Une information confirmée au Télégramme par le procureur de Rennes, Philippe Astruc, qui ne souhaite pas donner plus de détails à ce stade. Une communication interviendra à l’issue des 48 h de garde à vue.

Tabassé sous les yeux de sa compagne, vers 13 h, mercredi dernier, le père de famille est décédé suite à ses blessures quelques jours plus tard.

Les six personnes sont placées en garde à vue pour une durée de 48 heures. Le parquet a précisé ne pas communiquer sur l’affaire avant l’issue de ces gardes à vue.

Le Télégramme


27/07/2021

Des habitants émus, mais pas surpris. Cela fait plusieurs mois que le secteur est un point de deal reconnu. « Les bandes sont en haut du cours Camille Claudel, se désole une habitante. L’ambiance s’est sérieusement dégradée ces dernières années. » Et ce, au nez et à la barbe de la mairie : « Les dealers sont là de 10h à minuit. Ils font leur trafic sous la fenêtre de la maire, il y a une impunité totale, s’indigne Karim Daoudi, le gérant de la pharmacie de la Morinais, située au cœur d’une zone commerçante incluant notamment un tabac presse, un restaurant, une boulangerie, un salon de coiffure, un Carrefour market, une école, la médiathèque et la mairie. Parfois, on les voit même dealer en face de l’école maternelle. » De fait, lors de notre passage, les extrémités du cours Camille Claudel et de la rue André Malraux, le lieu de l’agression, étaient « surveillées » par des guetteurs.

Lien non établi officiellement avec les dealers

De là à faire un lien entre le trafic de stups et le passage à tabac du musicien, il n’y a qu’un pas que l’enquête de police n’a pas encore franchi. Mais la question ne se pose pas pour les habitants. « Depuis quelques mois, les agressions se multiplient, confie un riverain. Il y a quelques semaines, la police est passée chez moi pour que je témoigne après une agression. »

Pourtant, les avis sont unanimes. Il ne s’agit pas d’une grosse bande, mais d’une dizaine de personnes « tout au plus », estime Karim Daoudi. Et les délinquants sont « vite remplacés », constate l’édile de la commune, impuissante. Face à ce phénomène, la maire rappelle que la police nationale est très active, et qu’il y a eu « plusieurs interpellations » en mars 2021. Quant à la police municipale, les fonctionnaires devraient être équipés de caméras de sécurité. La maire entend également travailler sur le volet prévention, avec la mise en place de médiateurs de rue.

Le Télégramme


A 49 ans, il ne fera plus résonner les cordes. Violemment agressé à Saint-Jacques-de-la-Lande, il est décédé samedi 24 juillet 2021. Il laisse derrière lui deux jumeaux de 12 ans, Joël et Sacha, une famille pour qui il a toujours été présent, et des centaines d’amis, proches et lointains, qui garde un souvenir unanime de cet « homme lumineux ».

« Le cœur sur la main »

A la sortie de l’école de Vezin-le-Coquet, où Wilhem vivait, il saluait tout le monde et embrassait les enfants, se souvient Magali : « Il avait le cœur sur la main, ne disait jamais un mot de travers, était toujours prêt à aider pour la fête de l’école. » Elle se rappelle de ce sourire qui ne le quittait jamais et de ces accords de guitare qu’il jouait à l’improviste. « C’était une personne vraiment formidable. »

Au delà de la musique, Wilhem était un grand blagueur. « Il a hérité de l’humour de notre grand-père, qui faisait marrer tout le monde avec son carnet de blagues », se souvient Benoît, « son amour » de petit frère, comme Wilhem l’appelait. « Il avait aussi cette passion du vent et des éléments. Dès qu’il le pouvait, il enfourchait sa planche à voile à Port-Blanc ou aux Glénan. »

Actu


26/07/2021

Il avait été violemment agressé quelques jours plus tôt, en pleine journée, dans le centre-ville de Saint-Jacques-de-la-Lande, pour un motif encore inconnu à ce jour. Et Wilhem Houssin, un artiste connu dans le milieu culturel de Rennes, est mort ce samedi.

Au moment où c’est arrivé, le père de famille, accompagné de sa concubine, était venu visiter un appartement, avant qu’une dispute n’éclate près de la mairie avec un groupe de plusieurs personnes.

Il avait 49 ans. Il était père de famille et président d’association.

Ces «faits de violences ayant entraîné la mort» sont intervenus à Saint-Jacques-de-la-Lande mercredi 21 juillet vers 13h, a précisé le procureur de Rennes Philippe Astruc, confirmant une information du quotidien régional Ouest-France. «La victime qui est née en 1972 à Rennes est décédée samedi», a-t-il ajouté. «Le mobile de l’altercation n’est pour le moment pas établi.»  

Une enquête est en cours

Une autopsie doit avoir lieu lundi et l’enquête a été confiée aux policiers de la sûreté départementale de Rennes. «Tout sera naturellement mis en oeuvre pour identifier, interpeller et sanctionner les auteurs de ces faits graves», ajoute le magistrat.

Le Voix du Nord


25/07/2021

Un homme de 49 ans est mort samedi après avoir été roué de coups dans la rue en pleine journée quelques jours plus tôt dans l’agglomération rennaise pour un motif inconnu, a indiqué le parquet dimanche. Ce père de famille était bien connu dans le milieu culturel rennais.

« Wilhem, tu es parti au royaume des artistes ; amuse-toi bien avec eux comme tu savais si bien le faire, tu amèneras ta bonne humeur, ta gentillesse, ta joie de vivre. On dit souvent que les bonnes personnes partent trop tôt et bien ce proverbe se confirme. »

Ces «faits de violences ayant entraîné la mort» sont intervenus à Saint-Jacques-de-la-Lande mercredi 21 juillet vers 13H00, a précisé le procureur de Rennes Philippe Astruc, confirmant une information du quotidien régional Ouest-France. «La victime qui est née en 1972 à Rennes est décédée samedi», a-t-il ajouté. «Le mobile de l’altercation n’est pour le moment pas établi.»

Le Figaro / Ouest-France

Fdesouche sur les réseaux sociaux