En se promenant dans le quartier des Quatre-Chemins à Aubervilliers ou Pantin, (Seine-Saint-Denis) impossible de ne pas tomber sur leurs carcasses éventrées. À chaque coin de rue ou presque, des coffrets Enedis, la filiale d’EDF en charge de la distribution d’électricité, tombent en ruine. Ces boîtiers, qui permettent de raccorder une habitation au réseau public de distribution d’électricité, sont principalement détériorés par les vendeurs de cigarettes à la sauvette, qui les utilisent pour cacher leurs marchandises en cas de descente de police.
« Il y a aussi beaucoup de coffrets, du ressort d’Enedis ou non – servant à gérer la signalisation tricolore, l’éclairage public ou l’accès à Internet -, qui sont détournés et utilisés comme point de regroupement. Des hommes s’en servent comme des tables improvisées pour poser des boissons par exemple, pointe Léo, un habitant des Quatre-Chemins. Le problème, c’est qu’il n’y a aucune cohérence dans l’installation de ces équipements. Les coffrets Enedis devraient normalement être incorporés aux murs des habitations pour être protégés, mais c’est loin d’être le cas partout. »
« Ces dégradations touchent tous les concessionnaires de réseaux, y compris Orange et GRDF, et se manifestent principalement par la détérioration des portes ou trappes d’accès », détaille-t-elle. […]
Selon la mairie, ces incivilités sont principalement observées « dans les rues situées à proximité de trois sorties de métro, où des vendeurs de cigarettes de contrebande sont présents : Quatre-Chemins, Fort-d’Aubervilliers et Mairie-d’Aubervilliers ».