Évalués pour la première fois cette année, les écoliers de CM2 maîtrisent peu ou mal des savoirs essentiels en français et en mathématiques. Des lacunes que l’on retrouve plus tard au collège. Moins d’un élève de CM2 sur deux (46,7%) maîtrise «l’accord du verbe conjugué», et un peu plus de la moitié peine à «reconnaître les principaux constituants de la phrase».
Il y a un an, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale, avait tiré la sonnette d’alarme sur le niveau « inquiétant » des élèves de 4e. Un peu plus de la moitié d’entre eux ne lisaient pas convenablement et, en mathématiques, plus de 50 % ne maîtrisaient pas la résolution de problèmes et la géométrie. Des difficultés qui remontent à l’école élémentaire et se répercutent ensuite au moment de l’entrée au collège.
Cette année, pour la première fois, les écoliers en CM2 ont participé aux évaluations nationales, courant septembre. Des évaluations mises en place par le ministère de l’éducation pour évaluer les acquis en mathématiques et en français des 4 millions d’élèves du CP au CM2. Si la ministre actuelle, Anne Genetet, s’est félicitée sur France Info de « résultats extrêmement encourageants sur les savoirs fondamentaux », elle a aussi déploré que « 30 % de nos élèves en CM2 ne sont pas complètement fluides en lecture ». C’est dire qu’avant de faire le saut vers le collège, environ un élève sur trois n’est pas en capacité de lire convenablement un texte assez simple.[…]
Il n’y a pas de quoi se réjouir quand on constate qu’un élève sur deux peine à poser et calculer les opérations de base que sont l’addition, la multiplication ou la soustraction. Et la résolution de problèmes, partie intégrante de leur cursus au collège, est défaillante pour la moitié des écoliers de CM2. […]
