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 « En tant que femme, passée une certaine heure, je ne me sens pas du tout à l’aise de marcher dans la rue », témoigne Élodie, 55 ans. Elle vit dans une petite rue perpendiculaire à la rue de Nantes, au sud de Rennes. « Ce secteur est éteint tôt la nuit. Et malgré l’achat d’un vélo électrique pour rentrer, je me sens en insécurité. »

Elle raconte : « Je suis rennaise et j’ai vu la dégradation de la sécurité dans la ville. Je ne prends plus le bus et le métro pour me retrouver seule dans le noir à côté de chez moi. Il y a des secteurs que j’évite maintenant. Notamment le Colombier. Il y a des bandes de jeunes partout, des dealers et il vaut mieux ne pas croiser leur regard. » La Rennaise détaille : « Pour rentrer chez moi, j’enfile un pantalon imperméable pour passer inaperçue, car je suis souvent en jupe. »

Même sentiment pour Marie, 48 ans, et sa fille, Nina, 21 ans. Elles vivent au bout de la rue Saint-Hélier. La mère de famille a dû changer ses habitudes de sortie. « Désormais, je rentre plus tôt, avant minuit ou la fermeture des bars. Je m’arrange pour passer devant des endroits avec du monde. Je n’allume plus une cigarette, de peur d’être accostée. » […] Hannah liste les sifflements, les klaxons, les propos injurieux, les insultes. « On est loin de la tranquillité que nous avons connue par le passé à Rennes. »

Ouest France

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