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Photo : Abouyezid Anzorov, père d’Abdoullakh Anzorov, le terroriste islamiste qui a tué Samuel Paty

Le Tchétchène de 18 ans était un habitué des agressions ultraviolentes, jusqu’à l’étouffement. Son père était lié à un dignitaire d’Al-Qaeda.

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Près de trois ans d’investigations ont abouti à la comparution, depuis ce lundi 4 novembre, de huit personnes devant la cour d’assises spéciale de Paris pour avoir participé, à différents degrés, à la préparation du meurtre. Abdoullakh Anzorov, tué par la police quelques minutes après son attentat, n’en est pas, mais son ombre plane déjà sur le tribunal. Les actes d’enquête racontent un jeune Tchétchène de 18 ans hautement radicalisé, obsédé par le djihad et à la recherche constante de confrontation violente. Dans sa jeunesse, il a baigné dans un environnement islamiste ; son père a hébergé pendant plusieurs mois en Tchétchénie un dignitaire d’Al-Qaeda, ce que les services d’immigration français savaient dès 2009. Malgré plusieurs alertes, jamais les pouvoirs publics n’auront enquêté sur lui.

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Abdoullakh Anzorov est issu d’une famille de six enfants, ses parents ont fui la Tchétchénie en 2007, il avait 6 ans. De juillet à septembre 2004, Abouyezid Anzorov, père du futur terroriste, a hébergé cinq combattants tchétchènes à son domicile, qui se révéleront tous être des membres d’Al-Qaeda. L’un d’eux, surnommé “Seif Islam”, est même un haut dirigeant de l’organisation terroriste d’Oussama ben Laden, ce que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) relève immédiatement lors de sa demande d’asile, en mai 2009. Cette protection est d’ailleurs d’abord refusée, mais la Cour nationale du droit d’asile en juge autrement et lui reconnaît la qualité de réfugié en avril 2011. Le 14 août 2020, dans un groupe privé sur Twitter, Abdoullakh Anzorov se vante d’ailleurs de cet historique familial, ajoutant que si leur domicile avait été bombardé, il serait un chahid, un martyr du djihad.

S’ils ne s’investissent pas dans la nébuleuse islamiste locale, les Anzorov pratiquent un islam rigoriste dans les mosquées d’Evreux, en Normandie, où ils s’installent. Durant les années collège de l’assassin de Samuel Paty, sa mère choque le corps enseignant en refusant de “serrer la main au professeur principal lors d’une réunion parents-élèves car il était un homme”, comme le note l’ordonnance de mise en accusation du tribunal de Paris. Son père refuse également de serrer la main de la principale. En juillet 2021, Abouyezid Anzorov, désormais résident tchétchène, glorifiera d’ailleurs sur Facebook l’attentat mené par son fils, affirmant qu’il est “parti en élevant l’honneur des Tchétchènes et de tous les musulmans du monde” et qu’il est un “exemple, un héros”.

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L’Express

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