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L’émission complète :

Hakim Benotmane a lancé son premier restaurant Nabab Kebab, à Tours, en 2003. Il a développé le réseau seul jusqu’en 2016, jusqu’à atteindre 80 restaurants, avant de progressivement sortir du capital en vendant à des fonds. Entre 2016 et 2020, il a déployé son concept en Asie.

Aujourd’hui, il n’est plus propriétaire, puisque Nabab Kebab et sa maison mère, FBH Food, sont détenus par un fonds d’investissement anglo-saxon. Ce groupe comprend plus de 200 fast-foods, dont 160 franchises, et réalise 210 millions d’euros de chiffre d’affaires. La moitié de l’activité se déroule à l’étranger sous l’enseigne initiale, Nabab Kebab, ainsi que pour les marques Poke & Moi, Takos King, Five Burger, My Bagel et New York Factory.

« Je ne perçois même pas de royalties. Je continue d’intervenir quand on me consulte pour des questions de stratégie. Mes affaires sont ailleurs et j’ai d’autres projets », résume ce dirigeant marié et père de deux enfants qui vivent à Dubaï.

Pourquoi ne pas être resté en France ? « Le succès m’a valu l’intérêt du fisc. Je veux bien payer des impôts, mais comme ils ne peuvent pas inspecter chaque restaurateur, des fonctionnaires zélés ciblent les grands comptes de la restauration. Je n’ai pas été épargné », grince-t-il. (…)

Entre-temps, les Nabab Kebab de France ont perdu de leur allant. « Franchiseur escroc », « in fantôme, il n’est jamais là » : les réseaux sociaux ne sont pas tendres avec Hakim Benotmane, qui choisit alors de revenir en 2020, pour restructurer le groupe.

L’an passé, son nom est ressorti dans la compétition pour reprendre Quick au groupe Bertrand au côté du fonds d’Abu Dhabi, Mubadala. Ce diplômé d’un BTS commerce du CFA de Joué-lès-Tours navigue aujourd’hui entre les Emirats, d’où il gère sa société de placements immobiliers, le Luxembourg où il a installé son bureau pour l’Europe, et Paris, au siège de Nabab Kebab.

Les Echos (2022)

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