Une quarantaine de troublions ont été interpellés dans la nuit du jeudi au vendredi 15 novembre, en marge du match France Israël au stade de France (…) Il a raconté à la police qu’il était venu à la suite d’un appel à manifester diffusé sur les réseaux sociaux (…)
Interrogé sur ses convictions militantes, le jeune homme de 22 ans, né en Algérie mais de nationalité française, expliquera être ni anti-israélien, ni propalestinien, mais seulement militer « pour la paix ». (…)
Tout commence lorsqu’il croise un groupe de supporters israéliens avec lesquels il croise les regards. (…) « viens, on y va, il faut que je me fasse du feuj », ou encore « il faut que je péta du feuj ». « Feuj » étant un mot d’argot pour dire « juif ». (…)
A un policier d’un brigade anticriminalité, qui passait devant le banc des gardé à vue avec un maillot de la Palestine confisqué un peu plus tôt : « SS », « toi t’es un suceur de feuj », « enculé de flic », « t’es juste bon à sucer du juif, nous les arabes on encule les juifs et les flics », « moi je suis de Nanterre, les flics comme toi je les piétine tous », « renseigne toi à Nanterre, tes collègues sont tous des fils de putes, les ai tous défoncé », « je pisse sur la France et sur Israël », « quand on sera assez nombreux en France, on va tuer tous les juifs… et après ce sera au tour des flics d’y passer », « les juges sont tous des salopes de juifs, je les baise aussi et leur pisse au cul ».
A une policière d’origine maghrébine : « une salope… harki », « espèce de pute, harkia, alors c’est bon les bites de blanc, va sucer les bites de tes collègues blancs ». A une autre policière d’origine maghrébine aussi : « sale grosse pute, sale vendue, suceuse de queue de blanc, avec ton gros cul je te vois dehors, je te viol ta mère. De toute façon vous les femmes rebeus flics, vous êtes toutes des grosses vendues ». A une autre policière, qui passait également devant lui : « espèce de salope, toi je suis sûr que tu dois bosser au bois de Vincennes ». Bien d’autres insultes ont encore été proférées. (…)
Salim H., célibataire et sans emploi, était en état de récidive légal. Son casier judiciaire comporte dix condamnations, notamment pour des outrages, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, mais aussi pour des affaires de stupéfiants, extorsion, refus d’obtempérer, recel… « Un casier étonnant, pour la personne calme et mesurée que vous prétendez être » a ironisé l’un des trois juges du tribunal.
Le tribunal l’a finalement jugé coupable, et l’a condamné a une peine de 12 mois de prison, dont six mois avec un sursis probatoire pendant deux ans. La partie ferme est aménageable (il n’ira donc pas en prison). Salim H. doit également versé la somme de 1700 euros à l’ensemble des policiers victimes (et non individuellement) au titre des dommages et intérêts. (…)