Lorsque Omer et Cécile (prénoms d’emprunt) se sont rencontrés, la jeune femme est, dit-elle, très vite tombée amoureuse de cet homme qu’elle trouve un peu spécial, différent de ceux connus auparavant.
Mais quelques mois seulement après leur premier rendez-vous, le coup de foudre se mue en relation toxique. Car Omer est un homme jaloux. Et lorsqu’il pique une crise, insultes et gifles deviennent la norme.
Omer a d’ailleurs déjà eu affaire à la justice. Il y a d’abord eu ce dossier concernant cette jeune fille de 13 ans qui l’a accusé d’attentat à la pudeur. Puis des “histoires d’amour” qui se sont mal terminées et devant un tribunal. Une dizaine de femmes l’accusaient de faits de harcèlement, de menaces, de coups et blessures. En juin 2021, le quadragénaire a été poursuivi puis condamné. Il a écopé d’une peine de prison assortie d’un sursis probatoire de cinq ans. Mais, contestant tout ce qui lui était reproché, Omer a fait appel. Et en septembre 2022, il rencontre Cécile.
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Cécile dit qu’au cours de cette soirée, elle a été été violentée par son ex-compagnon, qui lui a également imposé “des rapports sexuels sans consentement”.
“Tout ce qu’elle dit, ce n’est pas vrai. Elle m’a rendu des coups“, entame Omer. “Rendu? Donc c’est vous qui avez commencé ?”, réagit le juge. Omer se reprend. “Non, c’est elle. Et elle a même utilisé un couteau pour me menacer”, avance-t-il.
“Ah, mais ce n’est indiqué nulle part dans le dossier. Pourquoi n’avoir jamais évoqué cet élément avant?”, interroge le juge.
“Je l’ai dit à mon avocate. Une fois”, soupire Omer. Mais pour le juge, c’est à la police qu’il fallait livrer de tels éléments. Et le juge de poursuivre. “Comment cela se fait-il qu’à chaque fois que la police est intervenue, la partie civile avait des traces d’hématomes partout, notamment au visage, et que vous n’aviez jamais rien ?”
Omer explique que les traces au visage de Cécile, c’est sa faute à elle, car “elle s’est frotté le visage avec le tapis de mes parents“.
Omer maintient ses propos. Tout est à cause de Cécile. Et ses antécédents judiciaires, ce n’est rien d’autre qu’un complot fomenté par ses ex. “Et l’élection de Trump aux États-Unis, c’est aussi de sa faute?, rétorque le juge.