27/11/24
«Une affaire aussi grave et dont on n'a pas parlé: aujourd’hui, un journaliste de France Info a été condamné à 20 ans de prison pour 700 viols avec torture et actes de barbarie sur ses filles. Le silence autour de cette affaire c’est le privilège rouge du sévice public»#hdpros pic.twitter.com/GMF0DyFYsM
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) November 26, 2024
Selon La Dépêche, le procès de Jean-Philippe Desbordes, accusé de viols avec torture et actes de barbarie sur les filles de son ex-compagne, s’est conclu le 22 novembre. L’ancien journaliste a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle avec obligation de soins, tandis que son ex-compagne, Sylvie B., jugée pour complicité, a écopé de 5 ans de prison.
Entre 2018 et 2020, les crimes se sont déroulés entre le dojo de Desbordes et le domicile familial près de Bélesta. L’accusé a nié les faits, incluant près de 700 viols dénoncés par l’une des victimes. Sylvie B., d’abord dans le déni, a admis progressivement son impuissance, expliquant son silence par l’emprise de son compagnon.
Lors des réquisitions, l’avocat général a insisté sur la responsabilité de Sylvie B., qui, malgré son travail et accès à des moyens de communication, n’a pas dénoncé les faits. Il a requis 8 ans de prison pour elle et une peine de 20 ans pour Desbordes. La défense a présenté Sylvie B. comme une victime elle-même, manipulée par un homme décrit comme pervers narcissique. L’avocat de Desbordes, quant à lui, a tenté d’atténuer les accusations, évoquant un amour destructeur plutôt qu’une prédation.
Après une semaine de débats et 3 heures de délibération, le verdict est tombé : deux condamnations qui marquent la fin d’un procès glaçant.
20/11/24
C’est alors que Jean-Philippe D. entre dans leur vie. Le début du troisième enfer dira-t-elle. Leur mère le rencontre lors d’une manifestation d’aïkido en 2017 : “ironiquement, c’était un truc contre la violence faite aux femmes”, souligne Camille*, la sœur cadette de Nelly lors de son témoignage. Fascinée par le personnage, la mère entame une thérapie puis une relation avec cet homme qui se présente comme thérapeute et maître d’aïkido. “Il était dédaigneux, avec une supériorité malsaine, se remémore Nelly. On avait des séances obligatoires de ce qu’il appelait aïkithérapie, avec lui”.
“Il nous a obligées à prendre le riz directement dans une casserole d’eau bouillante […] On mangeait parfois par terre, dans un bol, comme un chien. On a aussi dormi dehors.”
Mais rapidement, il la « force à dormir avec lui : il a acté qu’il pouvait me consommer quand il le voulait, je devais être agréable à torturer.”
L’horreur gagne le tribunal. « Des fellations au minimum deux fois par jour, plus de 700 viols par sodomie (…) j’ai été une esclave, il me tenait parfois en laisse”.
Avec gravité, elle conclut son témoignage : “Je n’ai plus aucun désir de vivre. S’il n’y avait pas mes sœurs et mon père, si ça ne tenait qu’à moi, je mettrais fin à mes jours après le procès.” Au terme de ce témoignage, certains dans l’auditoire sont en pleurs devant l’étalage de telles violences et maltraitances.
L’ancien journaliste Jean-Philippe Desbordes, auteur également de plusieurs essais, comparaît ce lundi 18 avril pour viols, actes de torture et de barbarie sur les filles de son ex-compagne.
Les faits présumés se seraient déroulés en Ariège, à partir de 2017, où l’écrivain – auteur notamment de « Mon enfant n’est pas un cœur de cible » et « Atomic Park » – s’était installé pour exercer comme prof d’aïkido, après une carrière médiatique importante. Le quadragénaire se décrivait alors comme un expert d’« aiki thérapie », une « pratique respiratoire » de son invention pour apprendre « à vous libérer de ce qui empêchait d’être pleinement vous-mêmes », indique France 3 Occitanie.
“Il aimait quand c’était douloureux pour moi”
Au domicile (deux maisons mitoyennes reliées par une porte), Jean-Philippe Desbordes aurait fait de Julie son esclave sexuelle. “Petit à petit, il m’a fait comprendre que je lui plaisais, que j’étais à son goût. […] Il voulait qu’on forme un couple.” Très vite, la jeune fille, 16 ans à l’époque, est installée dans le logement de l’homme. “Que je dise oui ou non […], je n’avais pas le choix. J’ai compris que si j’étais trop récalcitrante, mes sœurs [14 et 9 ans au moment des faits], allaient y passer”, pense la jeune fille, pantalon beige, haut clair à manches longues tirées jusqu’aux doigts. L’homme de 50 ans aurait alors commencé à agresser sexuellement Julie. “À l’époque, j’étais une page blanche. […] Ça a commencé par des attouchements à travers mes vêtements. Puis il a essayé de me pénétrer […] Il me demandait de le sucer.”