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ENQUÊTE – Depuis le début de l’année, des dizaines d’enseignes phocéennes ont été la cible de malfaiteurs armés menaçant gérants et employés pour tenter d’obtenir une rançon. Aucun type de commerce n’est épargné.

Au bout du fil, la secrétaire de l’école de conduite est forcée de le reconnaître : son établissement est aujourd’hui sous la pression de malfaiteurs prêts à tout pour faire chanter son gérant. «On ne veut pas trop que ça s’ébruite, mais c’est bien la deuxième fois qu’on est attaqué en quelques jours. C’est comme ça pour de nombreux commerces à Marseille», souffle-t-elle auprès du Figaro.

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Pas moins de 34 faits d’extorsion visant des commerces ont ainsi été recensés depuis le début de l’année dans le département par la direction interdépartementale de la police nationale des Bouches-du-Rhône (DIPN 13). 36 attaques similaires avaient été relevées l’an passé à la même période. «On est sur une douzaine d’affaires résolues depuis le début de l’année. Cela concerne des commerces d’alimentation, des carrossiers, des petits bars et même des pharmacies, à chaque fois pour des sommes allant de 5000 à 10.000 euros», précise Sébastien Lautard, directeur départemental adjoint de la police nationale des Bouches-du-Rhône, auprès du Figaro.

«Le mode opératoire est souvent similaire, on est sur des menaces par téléphone via une application cryptée, par intimidations verbales, suivies par l’usage d’armes à feu et parfois de l’incendie», poursuit le numéro 2 de la police dans les Bouches-du-Rhône. «On voit que cela monte crescendo à chaque fois. Au premier acte, les commerçants ne veulent pas payer, jouent la montre et c’est l’engrenage fatal», souligne le commissaire Lautard en enjoignant les victimes de racket à se faire connaître de ses services à tout prix.

«On est prêts à écouter et à être dans la confidentialité. Les victimes ont tout à perdre avec les racketteurs», martèle-t-il. Les instigateurs de ces actes violents, qui se sont particulièrement multipliés ces dernières semaines à Marseille, ne sont pas encore tous formellement identifiés. LaDZ Mafia, un gang criminel spécialisé dans l’import et la vente de produits stupéfiants, est notamment suspectée d’être à l’origine de ces extorsions.

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Le Figaro

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