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D’après Le Parisien, dans la nuit du 27 au 28 novembre à Draveil (Essonne), des tirs ont éclaté aux abords de la Maison des services publics, située dans le quartier des Mazières. Un individu encagoulé, armé d’un fusil de chasse, a ouvert le feu à trois reprises depuis un véhicule, ciblant un groupe de jeunes près de la rue Albert-Einstein. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer : les jeunes visés ont réussi à se réfugier dans un hall d’immeuble voisin. Les impacts des tirs ont toutefois été visibles sur la devanture des locaux municipaux, fermés le lendemain matin.

Les premiers éléments de l’enquête, confiée à la Division de la criminalité territoriale (DCT 91) pour « tentative d’homicide volontaire », suggèrent un acte lié aux tensions interquartiers entre les Mazières, les Bergeries (à cheval sur Draveil et Vigneux-sur-Seine) et parfois la Croix-Blanche. La rivalité entre ces groupes est ancienne et s’est intensifiée ces derniers mois, se traduisant par des actes violents.

Contexte des violences récentes :

  1. Fin septembre : Des commerces et halls d’immeubles du quartier des Bergeries ont été pris pour cible par des tirs. Les auteurs seraient liés aux Mazières.
  2. Début septembre : Sheidi, 20 ans et originaire des Mazières, a été poignardé à mort près de la gare de Juvisy, un drame ayant aggravé les tensions.
  3. 20 novembre : Un double enlèvement a eu lieu. Un jeune des Bergeries a été capturé, frappé et humilié, avant que les Mazières et la Croix-Blanche n’enlèvent à leur tour un jeune des Bergeries. Ces enlèvements se sont conclus par un échange, négocié sur les réseaux sociaux.
  4. 27 novembre (veille de la fusillade) : Une violente bagarre a opposé les deux quartiers près du pont de Juvisy.

Hypothèses de l’enquête :

  • Rixes interquartiers : L’incident serait lié à ces rivalités croissantes, plutôt qu’à un règlement de comptes lié à un trafic de stupéfiants, le point de deal local étant fermé au moment des faits.
  • Acte d’intimidation : Ce type de geste, déjà observé, pourrait visait à marquer une démonstration de force ou à exacerber les tensions.

Réactions locales :

  • Inquiétudes de la population : Les habitants redoutent des victimes collatérales, craignant que ces affrontements ne débordent sur les habitations voisines.
  • Position du maire : Richard Privat, maire de Draveil, a exprimé sa préoccupation, rappelant que des renforts policiers avaient déjà été déployés dans les quartiers concernés en septembre. Il a demandé une réunion avec la préfecture et le commissariat pour envisager de nouvelles mesures de sécurité.

L’examen des vidéosurveillance et des témoignages doit permettre de faire progresser l’enquête, alors que la situation reste tendue sur place.

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