10/12/2024
EXCLUSIF. Mis en examen et écroués le 7 décembre, trois étudiants de Nantes et Nîmes projetaient une action violente à l’explosif contre une cible symbolique, notamment la mairie de Poitiers pour se venger de la bataille de… 732 ! Révélations.
[…]Ils voulaient faire « exploser quelque chose en France », « créer la révolte et la guerre civile ». Et, surtout, « instaurer un État islamique » sur le territoire français, rien que cela. Pour ce faire, ces trois étudiants radicalisés, partisans de l’idéologie pro-djihadiste, avaient commencé la confection d’explosifs instables, forts de la connaissance par l’un d’entre eux de ses cours de chimie. Mais Anes T., Anas F. et Hassane A. ont été interceptés par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en pleins préparatifs de leur projet d’attentat qui était à un stade avancé sur le plan matériel.
[…]Dans le cadre de surveillances administratives liées à leur mission de lutte contre le terrorisme, les agents de la DGSI repèrent un certain Anes T., un étudiant en informatique de 19 ans inscrit à l’université de Nantes (Loire-Atlantique). Né à Ksar el Boukhari, au sud d’Alger, ce jeune Franco-algérien se fait remarquer par ses contacts téléphoniques avec plusieurs individus fichés S et suivis par les services de renseignement pour leur adhésion à l’islam rigoriste
Se faisant appeler par sa kounya (son nom de guerre) « Abou al Nasr al Hassani », le suspect se révèle être le fils d’un imam de la mosquée de Saint-Brieuc et ancien aumônier du culte musulman à la maison d’arrêt de la même ville bretonne. Il administre aussi une chaîne sur Youtube dans laquelle il dispense des cours de « sciences islamiques » auprès d’environ 200 abonnés.
[…]Le 20 novembre, Anes T. et Anas F. sont suivis par les agents de la DGSI à proximité d’une consigne Mondial Relay d’un supermarché Carrefour à Nantes, alors qu’ils essayent de récupérer un colis. Dix jours plus tard, le plan semble s’accélérer. Les deux complices se vantent au téléphone d’avoir réussi à fabriquer du TATP, un explosif primaire prisé des organisations djihadistes et employé par les kamikazes du Bataclan le 13 novembre 2015. Ils auraient testé cette bombe artisanale, un samedi, dans un endroit désert et disposeraient encore de 3 grammes de TATP prêts à l’emploi.
[…]09/12/2024
Un projet d’attentat islamiste déjoué contre la mairie de Poitiers (86) : trois étudiants radicalisés, dont un en chimie, écroués ; ils s’étaient procuré des explosifs (MàJ : originaires de Nantes et Nîmes, l’un est le fils d’un imam aumônier) https://t.co/J5QScgbiGf pic.twitter.com/RBh1iGQ0v1
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) December 9, 2024
Les trois suspects sont âgés de 19 ans et 20 ans et originaires de Nantes et Nîmes, deux villes où ils ont été interpellés. Ils sont tous les trois étudiants: l’un en chimie, un autre en psychologie, et le troisième en informatique, qui est par ailleurs le fils d’un imam, a appris BFMTV d’une source proche du dossier.
Ces jeunes hommes, au profil radicalisé islamiste, échangeaient sur les réseaux sociaux et sur des messageries chiffrées et ont été repérés par ce biais par les enquêteurs. Leurs conversations ont été repérées par les services de renseignement.
[…]08/12/2024
INFO LE PARISIEN. Trois jeunes majeurs radicalisés ont été déférés samedi au terme de quatre jours de garde à vue à la DGSI.
Ils s’étaient approvisionnés en explosifs. Trois personnes ont été mises en examen, samedi, suspectées d’avoir voulu commettre un attentat en France, selon les informations du Parisien ce dimanche, confirmées par le parquet national antiterroriste. D’après les échanges entre ces jeunes radicalisés sur leurs réseaux, la mairie de Poitiers (Vienne) faisait partie de leurs cibles potentielles. Les trois majeurs, âgés de 19 et 20 ans, ont été placés en détention provisoire, indique le PNAT.
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