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Qu’ils retournent donc vivre, ou crever chez eux. La France aux Fronçais. Ces Fronçais qui, s’ils étaient par malheur écoutés, verraient tous leurs chantiers et bien des usines s’arrêter et bientôt leur niveau de vie baisser faute d’ouvriers nord-africains et portugais, sons parler des bonnes espagnoles, des balayeurs noirs et des postiers antillais. Si ces François-là n’ont pas la reconnaissance du cœur, qu’ils aient au moins celle du ventre. Et qu’ils n’oublient pas trop vite que, dons leur pays, dix millions de citoyens comptent un ou plusieurs de ces ” étrangers ” détestés ou méprisés parmi leurs ascendants des quatre générations antérieures.

Les sociologues fixent à 10 % le seuil au-delà duquel, dons l’entreprise, le logement ou la vie quotidienne, la présence d’immigrés provoque une allergie sociale, la xénophobie et des affrontements. Actuellement, Ils sont environ 7 % dons l’ensemble de la population.

Le niveau critique approche donc. L’intolérance s’étend. Elle déborde d’ailleurs de plus en plus le cas des travailleurs immigrés, des étrangers. Après eux, les premiers suspects seront, ce sont déjà souvent, les jeunes. Ce n’est pas vrai ? Demandez donc aux participants de la ” manif’ à vélo ” qui a pacifiquement traversé Paris le 22 avril pour protester contre la pollution, du cortège qui a défilé sur les quais de la rive gauche le 10 juin pour s’opposer à la construction de la voie express : aux slogans bon enfant du type ” des vélos, pas d’autos ” ou ” des goujons, pas de goudron “, la police a répondu à coups de matraques. Ah mois ! Il faut de l’ordre. Une tenue débraillée ou folklorique, des cheveux longs, une barbe, et les voilà catalogués : tous des voyous, des gauchistes.

Le Monde

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