«Un Africain a été le premier à mettre pied sur le continent américain, il s’appelait Aboubakar » : le chef de la diplomatie togolaise accusé de dévaloriser les primo-habitants de l’Amérique https://t.co/JSbpdGL09j pic.twitter.com/sXbSBnGjyu
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Dans le bras de fer entre les néosouverainistes sahéliens et leurs voisins de la CEDEAO taxés d’« occidentalisme », le Togo faisait figure de régime idéologiquement malléable, capable de parler avec chaque camp. C’est ainsi que le président du Togo avait accepté, en mai 2022, d’être le médiateur dans la crise entre le Sahel et l’institution ouest-africaine. Par son ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Lomé affiche aujourd’hui des positions qui font écho aux propos révolutionnaires des juntes africaines.
Invité à la conférence internationale « Cuba 2024 » qui marquait la fin de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, Robert Dussey a déposé une gerbe au pied d’un monument érigé en mémoire du fondateur du parti révolutionnaire cubain. Il a par ailleurs évoqué publiquement une « histoire du monde falsifiée » par le biais de « mensonges érigés en vérités ». « Ce n’est pas Christophe Colomb qui a découvert l’Amérique », a-t-il lancé à La Havane, à grand renfort de « Non ! Non ! Non ! » textuellement retranscrits sur le réseau X.
Une incongruité à la place d’une autre
À la tribune cubaine puis sur le réseau d’Elon Musk, Robert Dussey affirme que « le premier Homme à fouler le nouveau monde appelé Amérique s’appelle Aboubakar 2, le digne roi mandingue de l’Empire du Mali ». Cette version de l’Histoire que le Togolais tente d’imposer, au titre du respect dû à l’Afrique, constitue un autre manque de respect – le même que celui de la légende « Colomb » –, cette fois à l’égard des Amérindiens.
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