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Selon Médiapart, Rachida Dati, ancienne ministre de la Culture, fait face à de nombreuses accusations concernant des pressions et insultes visant des journalistes et des patrons de presse enquêtant sur ses affaires judiciaires. De Xavier Niel à Denis Olivennes, plusieurs personnalités des médias ont témoigné de ses méthodes qualifiées de “violentes” et “intimidantes”.


Xavier Niel traité de “salopard” et d’ “enculé”

Xavier Niel, actionnaire de L’Obs, a révélé avoir été insulté par Rachida Dati après la publication d’articles critiques la concernant. Furieuse, l’ancienne ministre aurait également tenté de bloquer un projet philanthropique qu’il finançait, en représailles.


“Minable”, “raté” : Denis Olivennes ciblé par des messages WhatsApp

Denis Olivennes, ancien directeur général de Libération, a été la cible de messages particulièrement agressifs de Rachida Dati via WhatsApp. Elle l’a traité de “minable” et de “raté”, tout en tentant à plusieurs reprises de faire annuler des enquêtes sur ses affaires menées par le journal.


Pressions sur les journalistes d’investigation

Les journalistes Laurent Léger (Libération) et Clément Lacombe (Le Nouvel Obs) ont enquêté sur les affaires Dati, notamment sur ses rémunérations suspectes, ses contrats avec Renault-Nissan, et ses liens avec l’Azerbaïdjan. En retour, ils ont fait face à des attaques personnelles et des accusations infondées de collusion politique.


BFMTV sous pression pour un documentaire dérangeant

Un documentaire intitulé “Rachida Dati, l’insubmersible”, diffusé sur BFMTV, a été au cœur d’une polémique. Selon des journalistes, la ministre aurait tenté d’empêcher sa diffusion en sollicitant des dirigeants de la chaîne. Le documentaire a finalement été diffusé après des tensions internes.


Tentatives de blocage et financement judiciaire suspect

Dati aurait également tenté d’utiliser des fonds publics pour financer ses frais judiciaires dans les nombreux procès qu’elle a intentés contre les médias. Cette tentative a été rejetée par le Conseil de Paris. Ses actions ont été dénoncées par plusieurs rédactions comme une atteinte à la liberté de la presse.


Réactions de Rachida Dati

Interrogée sur ces accusations, Rachida Dati nie avoir insulté quiconque et dénonce des enquêtes “à charge”. Elle accuse les journalistes de collusions avec ses adversaires politiques et affirme avoir toujours refusé “les compromissions”.


Une atteinte à l’indépendance des médias ?

Ces pressions et attaques, venant d’une ministre chargée des relations entre l’État et les médias, ont suscité de vives réactions dans les rédactions concernées. Dov Alfon, directeur de publication de Libération, dénonce une tentative de “contournement du système démocratique”.

Cette affaire soulève des questions majeures sur le respect de la liberté de la presse et l’utilisation des moyens de l’État pour influencer l’information.

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