Se comportant en patriarche de la famille, avec une vision archaïque de la femme, il s’était acharné sur sa sœur de 18 ans en menaçant de l’égorger, furieux du qu’en-dira-t-on du quartier après sa sortie en discothèque.
[…]Le 2 novembre 2024, l’aîné de la fratrie « rumine depuis la veille » : sa sœur est allée en discothèque, il ne le supporte pas et finit par exploser. Se précipitant dans sa chambre, il la tire par les cheveux, lui porte des coups de poing au visage, la frappe avec une tringle métallique, la traite de « pu… », menace de la tuer : « Je vais chercher un couteau et je vais t’égorger ! ».
« La cadette de 15 ans tente de s’interposer. Elle aussi est frappée. Toutes les deux courent s’enfermer dans la salle de bains d’où l’alerte est donnée.Interpellé, leur frère âgé de 20 ans est déféré puis écroué dans l’attente de son procès qui vient de se dérouler devant le tribunal de Reims. « Il a une vision de la femme qui est celle d’une femme objet », accuse la représentante du parquet. « Il pense que c’est lui le chef de la famille et qu’il doit dicter à ses sœurs – en tant qu’homme – leur façon de vivre, leur imposer ses choix. »
En défense, Me Pascal Ammoura pointe le rôle qu’auraient eu plusieurs des connaissances de son client au quartier Orgeval, pour lesquelles « une jeune fille maghrébine ne doit pas mettre du rouge à lèvres, ne doit pas sortir en boîte de nuit, ne doit pas porter de robe ». « Ces personnes ont mis de l’huile sur le feu sous le pseudo-prétexte qu’il fallait protéger sa sœur.
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