Depuis plus d’un an, les habitants de cette résidence sociale, située dans le 1er arrondissement de Marseille et abritant une trentaine de personnes, subissent la pression de dangereux squatteurs qui ont transformé leur lieu de vie en une véritable salle de shoot privative. Les parties communes sont régulièrement squattées et laissées dans un état déplorable. Sollicitée, la société Adoma a indiqué au Figaro être au fait de cette situation qu’elle prend «très au sérieux».
«On était très bien dans cette petite résidence : il y a des familles, des mères avec des enfants et des jeunes. Mais il y a un an, ils ont cassé une première fois la porte d’entrée. L’immeuble a été rendu accessible à tous», souffle Alex qui a soudainement vu apparaître des dizaines de toxicomanes. «Je tombe quotidiennement sur des gens qui se défoncent. Très souvent, ils sont en train de se shooter et de se piquer et je dois les enjamber», poursuit-il en décrivant les préservatifs et seringues retrouvées à même le sol, photos à l’appui.
«Ils urinent et défèquent dans les parties communes alors qu’il y a des enfants dans l’immeuble. Certains jeunes profitent aussi de l’ouverture pour venir boire dans les escaliers. C’est hallucinant», ajoute le résident qui a également constaté des crochetages de serrures. «Ils ont essayé de fracturer ma serrure, la porte de mon voisin a été dégradée. Ils regardent aussi dans les boîtes aux lettres pour piquer les courriers et les colis. Même quand je suis chez moi, je me sens mal car je m’imagine n’importe quoi», peste le Marseillais. […]
Une situation exacerbée par la présence de nombreux trafiquants de drogue qui ont élu domicile dans le quartier au cours de l’année et répondent à une demande de produits illicites toujours plus importante. «C’est devenu leur territoire. Plusieurs magasins du quartier ont mis la clé sous la porte car ils s’inquiétaient pour leur sécurité», assure Alex en expliquant même «préférer» tomber sur les dealers plutôt que les toxicomanes, qui sont extrêmement imprévisibles. […]