Guillaume Mélanie : Fondateur et ex co-président de l’association Urgence Homophobie
Les bénéficiaires de l’association LGBT+ que j’ai co-présidée de longues années qui sont originaires de Tchétchénie et qui ont fuit la répression islamique dans leur pays, critiquent et haïssent souvent l’islam car les personnes qui le pratiquent de manière rigoriste les ont…
— Guillaume Mélanie 🏳️🌈 (@Guill_Melanie) December 24, 2024
Les bénéficiaires de l’association LGBT+ que j’ai co-présidée de longues années qui sont originaires de Tchétchénie et qui ont fuit la répression islamique dans leur pays, critiquent et haïssent souvent l’islam car les personnes qui le pratiquent de manière rigoriste les ont rejetés, stigmatisés, discriminés et torturés – psychologiquement et/ou physiquement.
Ils ne sont pas racistes, ils n’ont rien contre celles et ceux qui croient et qui les laissent tranquilles, ils détestent cette religion qui leur a fait du mal.
Comme les personnes LGBT+ qui ont subi des thérapies de conversion peuvent détester la religion catholique.
C’est leur droit, dans notre pays.
Le blasphème n’est ni interdit, ni puni.
Et c’est tant mieux.
Les bénéficiaires de l’association ont fuit leur vie, leur famille, leurs habitudes pour vivre libres et pour s’émanciper d’une religion ou d’une culture qui les détruisaient.
Samedi soir, un des bénéficiaires que notre association accompagne depuis 2018 a été agressé verbalement à Paris par des personnes militantes de la gauche radicale dans une soirée gay car il expliquait qu’il détestait l’islam.
Il a été traité de raciste, d’islamophobe et à été sorti comme un voleur de l’appartement dans lequel se déroulait la soirée sans même comprendre ce qu’il avait fait de mal.
Voilà.
Nous en sommes là.
Les personnes exilées n’ont pas le droit de dire pourquoi elles sont exilées, n’ont pas le droit de détester ce qui les a forcé à fuir.
La binarité qui est en train de se répandre partout, et notamment dans notre communauté LGBT+, est dangereuse, injuste et clivante.
Je suis triste et en colère contre ces filles et fils à papa, plus blancs que blanc, persuadés de détenir la pensée parfaite et qui se transforment en fascistes contre celles et ceux qui ont vécu le pire avant d’arriver chez nous.
Les racistes ce sont elles et eux.
Soutien à toi mon cher Roman*.