Le trentenaire avait dérobé trois couteaux au Carrefour City avenue de Clichy (XVIIe) après avoir été lui-même frappé. Il s’en est pris à un jeune homme de 24 ans. Condamné en décembre, il a fait appel.
Sa petite amie dit qu’il n’est plus le même. Quand Jim (le prénom a été changé) remonte ses manches ses cicatrices brunes le ramènent irrémédiablement à ce 6 janvier 2023. Ce jour-là, l’étudiant de 24 ans en études de relations internationales était en « after » avec un ami, dans un bar de l’avenue de Clichy (XVIIe) lorsqu’un homme en furie est arrivé, vers 13 heures, couteaux en main. Jim a pris une chaise pour le repousser, son ami aussi a tenté de s’interposer, l’empoignade s’est terminée dans la rue et dans un bain de sang pour Jim.
[…]Le mauvais film avait commencé un peu plus tôt dans un restaurant africain de l’avenue. Le scenario a pu être reconstitué par les caméras de surveillance et les déclarations de témoins de l’époque. Dans ce restaurant africain. Boubaker E. s’est fait frapper par un certain Kader, jamais retrouvé. Il lui devait 40 euros, une dette de cocaïne. Boubaker n’avait pas l’argent, Kader s’est énervé, lui a mis un coup de tête et lui a pris son porte-monnaie. La patronne a mis tout le monde dehors.
En sang, Boubaker s’est engouffré dans la première pharmacie pour se faire soigner. Un pansement sur le nez, il a ensuite filé au Carrefour City tout près. Le gérant a vu un homme « déterminé, arracher, trois couteaux sous blister en tête de gondole, sans payer ». Trois couteaux d’office colorés, la lame en céramique. Boubaker s’est dirigé vers un autre bar, où Jim et son ami avaient commandé un verre. Et c’est Jim qui a pris. Lui aussi se trouvait dans le restaurant africain mais assure qu’il n’a pas assisté au début de la bagarre. « Il est entré dans le bar, j’ai pris une chaise pour me défendre, je suis tombé, il y avait du verre partout, il y a eu les coups de couteau, et il m’a suivi. »
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