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Le sifflet « repousse relou », [la] nouvelle arme contre les harceleurs de rue. À Ifs, près de Caen (Calvados), Quentin Duteil, informaticien de 34 ans, (…) doit télétravailler dans sa cuisine. Partout, des milliers de femmes attendent de recevoir ses sifflets tonitruants à porter autour du cou. (…) Quentin réfléchit depuis longtemps à aider les femmes. « Et si leur bruit servait à éloigner les harceleurs ? » s’interroge le garçon, déjà doté de la machine. La fabrique de sifflets est lancée. Quentin les distribue à Caen. Le succès est fulgurant, la demande explose. (…) « Depuis septembre, j’ai livré 8 000 sifflets, raconte Quentin. Je n’ai plus le temps de dormir ! » Cet été, les festivals en attendent 20 000.

Agathe, étudiante en école infirmière de 19 ans, possède son sifflet violet depuis une semaine. Jusqu’alors, elle passait son temps à éviter les chemins sombres, à marcher vite, craignant l’embuscade d’un prédateur. « Dès que j’ai une jupe et des collants, les hommes me klaxonnent ou se permettent une remarque. Ce qui me choque, c’est quand ils ont 70 ans. » Aujourd’hui, son sifflet ne quitte plus son sac à main. « C’est discret, facile à utiliser et légal contrairement à une bombe lacrymogène, lâche Agathe. Si je suis en danger, je me dis que je serai entendue. »

Le Parisien

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