Le pharaonique projet architectural du royaume saoudien, qui accumule surcoûts et retards, est de plus en plus critiqué pour sa catastrophique gestion des ouvriers qui travaillent sur les différents sites
Neom, utopie architecturale à 500 milliards de dollars en plein désert de l’Arabie saoudite, semble s’enfoncer dans des sables mouvants qui pourraient gravement ternir sa réputation et remettre en cause son ambition architecturale démesurée.
[…]Selon le Wall Street journal, l’immense chantier serait devenu un coupe-gorge pour les près de 100 000 travailleurs Pakistanais, Bangladais ou Philippins qui y sont employés, logés sous un soleil de plomb au sein de camps construits selon des normes sanitaires douteuses. Le quotidien new-yorkais rapportant des cas de « viols collectifs, tentative de meurtre et trafic de drogue », les stupéfiants vendus aux ouvriers leur servant à tenir les cadences infernales qui leur sont imposées dans la très sévère monarchie islamique.
La croissance trop rapide des infrastructures et le manque de contrôles provoqueraient également de nombreux accidents de la route dans ce qui serait devenu « le Far West », avec des enfants de 8 ans aperçus au volant de camions de chantier.
Le documentaire britannique « Kingdom Uncovered : Inside Saudi Arabia » rapporte que selon les autorités indiennes, bangladaises et népalaises, 21 000 de leurs ressortissants travaillant en Arabie saoudite sont morts depuis 2016, année du lancement du projet économique Vision 2030, cadre de Neom.
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