Une mère et son compagnon sont accusés d’actes de barbarie envers les deux enfants, âgées de 3 et 6 ans. L’affaire est entre les mains d’un juge d’instruction de Bobigny devant lequel les deux mis en examen se renvoient la responsabilité des actes.
Deux fillettes torturées et privées de nourritures par leur mère et son nouveau copain. Pour ces faits qui glacent le sang, un couple a été mis en examen en toute discrétion le 22 mai 2024 à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour « torture, actes de barbarie, violence, privation de soins et corruption de mineur ». Il est soupçonné, d’avoir entre décembre 2023 et mai 2024, martyrisé et traumatisé deux petites filles, âgées de 3 et 6 ans, dans le huis clos de leur logement séquano-dionysien.
Vendredi 3 janvier 2025, l’un de ces bourreaux domestiques présumés, cheveux longs et à l’allure dégingandée, Mohamed, 27 ans, a demandé son placement sous surveillance électronique. Cet inquiétant jeune homme a été maintenu derrière les barreaux par la chambre de l’instruction de Paris, conformément aux réquisitions de l’avocat général. « Ce sont des enfants martyrs. Pour ces actes de graves maltraitances, ces deux personnes encourent vingt ans de réclusion criminelle. Cet homme et sa compagne se renvoient la responsabilité de ces actes. Et il y a aussi un risque que cela recommence, car ils ne veulent pas se séparer, assure-t-il. En plus, ces faits marquent les consciences et perturbent la société. »
[…]Les premières investigations menées par la brigade des mineurs permettent de mettre la main sur des photos de la petite victime qui serait restée attachée durant deux jours. Elle aurait été maintenue sur le sol et frappée. Sa mère justifie cet acte par le fait que son enfant serait possédé par le diable. Des messages téléphoniques sont mis à jour. Mohamed y interdit à tout le monde de manger avant qu’il n’arrive à la maison. Et comme il rentre souvent tard du travail, personne n’a le droit de se nourrir avant son arrivée. « Il aurait imposé cette habitude qu’il justifie par le fait que les aliments sont trop gras et trop sucrés et présentent le risque de devenir obèse », précise le juge rapporteur.
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