Neuf hommes, tous originaires de Zarzis, en Tunisie, étaient spécialisés dans l’importation de drogues de synthèse en provenance du Benelux. Une marchandise qui alimentait des call centers qui proposent des comprimés d’ecstasy et de la kétamine à tous les fêtards d’Île-de-France. Huit d’entre eux sont derrière les barreaux.
Aymen est soupçonné d’appartenir à un important réseau tunisien qui s’est spécialisé, depuis deux ans, dans l’importation de comprimés « stimulants » dont le trafic rayonnait depuis la région parisienne jusqu’à Marseille (Bouches-du-Rhône) en passant par les Pays-Bas.
Nous sommes le 18 octobre 2023 quand ce réseau entre dans le collimateur des enquêteurs de la brigade des stupéfiants. Ils apprennent que l’argent de ce trafic pourrait être blanchi dans un restaurant de la rue Stephenson (XVIIIe) . Un établissement où les convoyeurs et leurs patrons se réunissent souvent. Le chef répondrait à plusieurs surnoms : « l’Arabe », « Papy » ou « Larbi ». Selon ce même renseignement, il serait secondé par un certain Aymen. Les deux hommes, qui évoluent dans le nord de Paris, à Aubervilliers, à La Courneuve, à Aulnay-sous-Bois et à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), se livreraient à des opérations de trafic et d’importation de produits de synthèse. Les forces de l’ordre les placent sous surveillance physique et technique. […]
En février, l’Office antistupéfiants (Ofast) lance une série d’interpellations, d’abord à Marseille puis en région parisienne. Aymen et un autre suspect sont arrêtés devant deux garages d’Aubervilliers et de Fontenay-sous-Bois. La fouille des lieux permet de mettre la main sur 1,5 kg de cachets ainsi que sur plusieurs armes de défense. Dans un autre espace, il est encore trouvé 600 g de kétamine et 310 g de MDMA. Une marchandise qui vaut 70 000 euros au prix au détail.
