(…) “Nous avions reçu le nom de deux écoles via le bourgmestre d’Anderlecht, mais lorsque nous leur avons proposé le projet, les directrices ont refusé d’y participer”, nous explique Bella Swiatlowski, trésorière de l’Association pour la Mémoire de la Shoah. Les deux écoles en question, l’école primaire Carrefour et l’institut communal Marius Renard, avaient été recommandées par la commune car elles sont situées proches des rues Brogniez et Georges Moreau, où seront posés les pavés ce vendredi. “Les écoles ne souhaitaient pas qu’on vienne parler de la Shoah avec les élèves étant donné les conditions actuelles au Proche-Orient. Les directions ne souhaitent pas imposer cela aux élèves.” (…)
Contactées, les écoles nous renvoient vers le pouvoir organisateur, à savoir la commune d’Anderlecht. “Le choix réalisé par les directions a été pris par crainte suite au contexte actuel entourant le conflit israélo-palestinien, même si nous savons que cette thématique n’a rien à voir avec la pose de Pavés de Mémoire”, souligne la nouvelle échevine de l’Enseignement, Luiza Duraki (PS). L’invitation aurait suscité des réactions auprès des parents d’élèves. Les écoles mentionnent dans leurs explications auprès de la commune qu’elles craignaient des débordements.
À noter qu’au sein de l’école primaire Carrefour, un “incident” entourant la question israélienne est récemment survenu, pouvant expliquer la décision prise par la direction. Lors d’un événement autour des drapeaux du monde entier, ces derniers avaient été accrochés dans la cour de récréation de l’établissement. Un parent d’élève se serait plaint de la présence du drapeau israélien au sein de l’école. (…) L’échevine souhaite qu’un travail pédagogique préalable soit réalisé dans les écoles. “Nous sommes attristés de la non-participation des deux écoles car nous connaissons l’importance de cet événement, mais on peut comprendre les préoccupations des parents.” (…)
(Merci à VL.)
