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EXCLUSIF – Après l’arrestation de Boualem Sansal et le renvoi de l’un des influenceurs algériens expulsés quelques heures plus tôt de l’Hexagone, la France doit poser des limites et assumer le rapport de force, insiste l’ancien premier ministre dans une tribune au Figaro.

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Alors, il est temps. Temps de se débarrasser des procès en culpabilisation et de la rente mémorielle. Temps que les stratégies de déstabilisation cessent. C’est une question de respect pour la France. C’est aussi une question de respect pour les ressortissants algériens vivant dans notre pays, qui, dans leur immense majorité, ne souhaitent que l’apaisement et sont pris en tenailles par les manipulations et les outrances des hiérarques d’Alger. En France, une génération entière de responsables politiques et économiques accède progressivement aux responsabilités. Cette génération, ma génération, n’a pas vécu l’Algérie française, la guerre d’Algérie ou la décolonisation.

C’est une opportunité historique pour établir une relation normale, dépassionnée. Alors saisissons-la pour ouvrir une nouvelle page dans nos relations avec l’Algérie, faite de respect mutuel. C’est essentiel, d’autant que le débat public occulte trop souvent une dimension essentielle de nos relations, nos intérêts économiques et stratégiques. C’est aussi pour les défendre que nous devons établir une relation nouvelle. Face au régime algérien, l’heure de la fermeté a sonné.

La première urgence, c’est d’avoir le courage de dénoncer l’accord franco-algérien de 1968. Cet accord avait un sens dans le contexte de la décolonisation et a bénéficié à nos deux pays. Mais il est aujourd’hui devenu une filière d’immigration à part entière, permettant le regroupement familial et l’installation de personnes, sans même qu’elles aient à connaître notre langue ou montrer leur intégration. De plus, il rend pratiquement impossible de retirer des titres de séjour aux ressortissants algériens, même pour des motifs d’ordre public. C’est injuste vis-à-vis des autres pays et injustifiable auprès des Français.

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Le Figaro

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