10/01/2025
Jasine B., un Nîmois âgé de 28 ans, a été condamné ce vendredi 10 janvier à huit ans de prison par le tribunal judiciaire de Nîmes (Gard) dans le cadre de l’affaire du poste de police incendié l’été dernier en plein cœur du quartier nîmois de Pissevin, haut lieu du trafic de drogue dans le sud de la France.
Après avoir d’abord soutenu qu’il ne se trouvait pas en France au moment des faits, Jasine B. a sensiblement revu sa version lors de l’audience de ce vendredi 10 janvier, se reconnaissant finalement sur l’une des vidéos, quelques heures avant les faits, marchant aux côtés d’un mineur âgé de quinze ans, également impliqué dans l’incendie.
« Je marchais à côté de lui mais je n’étais pas avec lui », a-t-il affirmé rappelant qu’il était à l’époque « en cavale » depuis qu’il n’était pas revenu d’une permission de sortie accordée lors d’une précédente condamnation pour vol. « J’étais sur mes gardes », insiste-t-il, ajoutant n’avoir « jamais dealé de (sa) vie. Tout le monde sait que ce petit jeune a cramé le commissariat. »
Un petit jeune qui l’a pourtant désigné comme étant le « grand » qu’il accompagnait dans cette expédition incendiaire, lors de son audience devant le tribunal pour enfants de Nîmes le 2 décembre 2024, qui l’a condamné à trois ans de prison dont deux ans avec sursis probatoire.
09/11/2024
05/11/2024
Les suspects, tous originaires de Nîmes, sont trois majeurs âgés de 20 à 28 ans et trois mineurs de 15, 16 et 17 ans. Leurs antécédents judiciaires révèlent qu’ils sont “tous connus pour des faits en lien avec les stupéfiants”, selon la procureure. L’enquête, ouverte initialement pour “dégradations par moyens dangereux en flagrant délit” et désormais menée en préliminaire, a permis de découvrir que l’incendie avait été déclenché intentionnellement. Le feu aurait en effet été causé par un “épandage massif de carburant via la cheminée d’une boucherie alors en travaux”, a précisé le parquet. (…)
21/08/2024
Au lendemain de l’ouverture du poste de police nationale et municipale, quartier Pissevin, à Nîmes (Gard), la boucherie mitoyenne était en proie aux flammes. Les pompiers ont réussi à éviter la propagation au nouveau bureau de police. On ne sait pas encore si le poste pourra ouvrir ce mercredi. L’inauguration officielle, prévue lundi 26 août pourrait être repoussée.
Les pompiers ont pu éviter que le feu ne se propage au bureau de police. Ils ont réussi à maintenir debout le mur mitoyen entre les deux cellules. Richard Schieven, adjoint à la sécurité à la Ville de Nîmes témoigne : “Nous avons des interrogations quant à la concordance de cet incendie avec l’ouverture hier de ce poste commun. Ce qu’il y a de bizarre c’est qu’on a un incendie qui démarre d’une boucherie inoccupée et qui jouxte le poste ouvert hier. On se pose des questions.” Selon lui, l’incendie est maîtrisé, à 7h du matin.
Des faits qui se produisent un an jour pour jour après la mort du petit Fayed, 10 ans, touché par une balle perdue alors qu’il circulait à bord de la voiture de son oncle dans le quartier. Le drame avait ému toute la France, symbolisant la violence du trafic de drogue qui gangrène le quartier.
