Des riverains déplorent la ghettoïsation de ce bastion communiste de la banlieue lyonnaise, où l’insécurité grandit sur fond de trafic de drogue et de mutation des commerces à marche forcée.
Le « menu du jour » ? Il est inscrit sur le mur dans la cage d’escalier. « Shit », « beuh », « produits spéciaux ». Et même une « boîte mystère » en promo à 150 euros, « mélange aléatoire du menu du jour ». De menus, il en est de plus en plus question à Vénissieux, cité industrielle de 67.000 habitants, bastion communiste de la banlieue lyonnaise. Cet été, après avoir été menacé, le boulanger de la place principale a arrêté de vendre du porc. En centre-ville, trouver un restaurant proposant du porc ou de l’alcool est devenu une gageure. Dans le quartier des Minguettes, le dernier supermarché vient de laisser la place à une enseigne halal. « On se sent vraiment abandonnés », soupirent nombre d’habitants, qui déplorent « une ville de plus en plus ghettoïsée ».
« Vous faites encore du porc ici ? », s’étonnaient parfois les clients de la boulangerie Dallery