Le 22 octobre 2024, 21 h 10. Un étudiant en médecine sort d’une « colle » (préparation au concours) dans l’amphi de la fac de droit de Brest, et regagne son véhicule sur le parking quand, soudain, un groupe d’une dizaine d’individus se jette sur lui, le frappe et le gaze avec une bombe lacrymogène. Ses clefs de voiture tombent à terre, et la bande s’enfuit à bord de son véhicule.
Un cas isolé ? Pas vraiment. Mercredi 8 janvier 2025, deux hommes ont été interpellés en flagrant délit après l’agression d’un étudiant et le vol de son téléphone portable. « Depuis la rentrée universitaire, on assiste à une succession de faits à la fréquence inédite (…) », reconnaît Yann Rabuteau, directeur de cabinet du président de l’Université de Bretagne occidentale (UBO).
(…) Étonnamment, seuls des étudiants de sexe masculin ont été agressés. Parce que les jeunes femmes sont plus sensibilisées au risque et adoptent des attitudes plus prudentes ? « C’est possible », suggère Nicolas Hoarau, commissaire de police. (…) Les agressions d’étudiants se concentrent à Bellevue sur l’axe Kergoat-Bouguen, là où le chantier du tramway bât son plein. (…) “les étudiants doivent faire des détours (…), les éléments du chantier offrent autant d’échappatoires et de cachettes potentielles pour les agresseurs”. (…) Un conseil de bon sens : « celui d’éviter, dans la mesure du possible, de se retrouver isolé la nuit ».
