Fdesouche

Le ministère de l’Intérieur vient de publier les premiers résultats d’une vaste enquête sur le sentiment d’insécurité. Nourri par de nombreux facteurs, ce ressenti varie fortement d’un territoire à l’autre.

Plus d’une personne sur cinq. En 2023, 21 % des Français entre 18 et 74 ans déclarent se sentir souvent ou de temps en temps en insécurité dans leur quartier ou leur village. Ce chiffre est l’enseignement principal de la dernière édition de l’enquête annuelle «Vécu et ressenti en matière de sécurité» (VRS), conduite par le ministère de l’Intérieur sur l’ensemble du territoire. Seuls sont écartés les départements de Mayotte et de la Guyane.

Grâce à son large échantillon (plus de 100 000 répondants), l’enquête permet même une analyse à l’échelle départementale et met en lumière les quelques zones encore relativement épargnées.

Un rapide coup d’œil sur la répartition géographique de cette perception révèle des zones où elle s’est déjà imposée avec force. En tête du classement figure la Seine-Saint-Denis, où plus d’un tiers de la population déclare ne pas se sentir en sécurité dans son quartier – un taux nettement supérieur à celui de la capitale, qui occupe la deuxième place (28 %). D’une manière générale, sans grande surprise, on retrouve les grandes métropoles et leurs abords ou encore le pourtour méditerranéen. Si on ne s’étonnera pas d’y voir figurer les trois départements ultramarins, la présence de la Nièvre et de la Côte-d’Or retient l’attention.


À l’autre extrémité du classement, la Manche, le Gers et la Haute-Corse se distinguent par leur tranquillité. Dans la Manche, seuls 6,6 % des habitants se déclarent inquiets près de chez eux, soit cinq fois moins que dans le « 93 ». Suivent ensuite la Haute-Corse et le Gers. Quelles sont les particularités de ces territoires ? Pas la forte présence des forces de sécurité intérieure (FSI) en tout cas. C’est même l’inverse si l’on se réfère aux derniers chiffres disponibles en la matière, qui datent de 2019. Ils recensent les policiers et les gendarmes mais également les adjoints de sécurité et les gendarmes adjoints volontaires, rapportés à la population. «Ces zones sont caractérisées par une prédominance des espaces ruraux et peu denses dans lesquels plus de 11 % de la population réside à plus de 14 minutes d’une structure d’accueil du public de la police ou la gendarmerie nationales», explique le SSMSI.

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux