Fdesouche

La catastrophe humanitaire redoutée prend forme à mesure que les jours passent dans la mine d’or désaffectée de Stilfontein, en Afrique du sud. Après le sauvetage, mardi, de 26 mineurs clandestins pris au piège dans ce puits depuis plusieurs mois, la police indique ce mercredi l’extraction de d’une cinquantaine de cadavres. « Au deuxième jour des opérations, 106 mineurs illégaux vivants ont été récupérés et arrêtés pour exploitation minière illégale. 51 ont été déclarés morts », a indiqué dans un communiqué la police, qui avait déjà remonté neuf dépouilles, au premier jour d’une intervention des secours.

L’opération doit durer dix jours au total pour sortir de terre un nombre inconnu de « zama zamas », comme sont appelés en Afrique du Sud les mineurs clandestins. La police avait évoqué plusieurs centaines d’entre eux lorsqu’elle a commencé à circonscrire le ravitaillement du site il y a plus de deux mois. Plus de 1 500 mineurs clandestins, pour la plupart étrangers, ont été arrêtés sur le site par la police depuis août. Parmi eux, « 121 mineurs illégaux ont déjà été expulsés, dont 80 Mozambicains, 30 Basotho, 10 Zimbabwéens et un Malawien », ont recensé les autorités sud-africaines. Les hommes au visage émacié sortis mardi du puits paraissaient particulièrement affaiblis. Ils étaient soumis à une fouille au détecteur de métal par la police pour s’assurer qu’ils ne remontaient pas de pépite d’or du sous-sol.

Les autorités ont été accusées d’essayer de forcer les mineurs à remonter à la surface de ce qui ressemblait à une petite ville souterraine, en réduisant depuis début novembre les réserves de nourriture et d’eau apportées par des proches qui vivent de l’économie informelle autour de la mine. « Nous allons les enfumer et ils sortiront », avait lancé en novembre la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni.

Le Progrès

Fdesouche sur les réseaux sociaux