Noyon. Un prévenu aux 46 mentions sur le casier part en prison après un vol de denrées et boissons pour 33€
Un homme aux 46 mentions sur son casier judiciaire a comparu pour vol à l’étalage à Noyon. Il écope de quatre mois ferme.
[…]«J’aurais eu des sous, j’aurais payé…» assure Karim El Assioui, 48 ans. Le 10 décembre peu avant 17h, à l’Intermarché de Noyon, il a tenté de subtiliser des tablettes de chocolat, du fromage, de la vodka, des bières. Le montant des denrées et boissons qu’il a tenté de sortir du magasin s’élève à 33€. Le service d’ordre de l’enseigne, qui l’avait repéré grâce aux caméras, l’a cueilli après qu’il a franchi la ligne de caisse.
Comme il n’a pas payé pour ce vol à l’étalage, les vigiles ont appelé la police municipale. Ils disent qu’ils l’ont vu boire de la vodka l’intérieur du magasin. Ce qu’il dément. Il reconnaît tout le reste, sauf le fait de s’être montré agressif envers les agents de sécurité. «Il m’a attrapé de manière agressive, explique-t-il. Et Il m’a dit “Tu vides tes poches devant tout le monde”. Mais j’ai honte de voler. Noyon, c’est ma ville. J’ai demandé à ce qu’on aille dans le bureau pour vider mes poches. Je regrette…»
Il nie également s’être enfui, la veille, avec une bouteille d’alcool. En revanche, il rappelle au tribunal qu’il a laissé au magasin des effets personnels : deux casquettes, un gilet, 5€…
[…]Neuf exhibitions sexuelles
«C’est loin d’être la première fois qu’il est jugé pour vol, rappelle le procureur. Il savait qu’il n’avait pas le droit de voler. L’excuse de besoins alimentaires ne tient pas, alors qu’il a volé de l’alcool.» Concernant le non-respect de son obligation de justifier son adresse, le procureur s’inquiète. «Il compte neuf exhibitions sexuelles, sanctionnées par des tribunaux différents. Il est donc impératif qu’il respecte scrupuleusement les règles le concernant.»
Le procureur se dit «bien en peine de proposer une peine constructive, vu tous les sursis révoqués». «Il est incapable de respecter une mesure de sursis probatoire.» Il requiert donc huit mois ferme, avec maintien en détention.
«On veut le condamner pour des faits sexuels qu’il n’a pas encore commis»
«Les faits sont reconnus, constate maître Mouna Taoufik. Quelle peine lui infliger ? Monsieur le procureur explique que “33€, c’est pas le problème”, mais que le problème “c’est la dangerosité sexuelle”. Moi, je constate qu’on juge mon client pour vol et qu’on veut réprimer des faits à caractère sexuel qu’il n’a pas encore commis.»
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