L’ancien ministre, actuellement vice-président de l’Assemblée nationale, a décidé de quitter le réseau X (ex-Twitter). Il lance un appel pour que d’autres élus fassent de même.
Auprès de notre journal, il déplore la transformation de ce réseau en lieu de « propagande », au service d’une idéologie « réactionnaire » et « antidémocratique ». (…)
Vous allez quitter X (anciennement Twitter) ?
ROLAND LESCURE. Oui, je vais fermer mon compte sur ce réseau social. Je lance un appel transpartisan à quitter X. C’est une question de responsabilité collective. Plusieurs élus ont déjà rejoint cette initiative comme les présidents de région Loïg Chesnais-Girard (Bretagne) ou Franck Leroy (Grand-Est), le vice-président de l’Assemblée nationale, l’écologiste Jérémie Iordanoff, les députés (EPR) Florent Boudié (président de la commission des Lois) et Ludovic Mendes. Ils ont déjà quitté ou quittent X dans les prochains jours.
Pourquoi prendre cette décision ?
Il y a quelques mois, c’était un réseau de clivages, de clashs, qui propageait parfois la haine. C’est maintenant devenu un outil de propagande. Elon Musk, qui s’était érigé comme chantre de la liberté de parole, a la main sur l’algorithme. Et se comporte en rédacteur en chef de la plate-forme.
C’est un vrai adieu ? Vous aviez déjà fait une pause de Twitter, quand vous étiez ministre, avant d’y revenir…
Oui, à partir de décembre 2022. Pendant quelques mois. Je protestais alors contre l’éviction par Elon Musk de deux comptes de journalistes du New York Times. (…) Il faut que le réseau X devienne has been. (…)