Jugeant inadmissible la façon “de plus en plus agressive” dont l’Algérie traite notre pays, le ministre de l’Intérieur détaille ses propositions pour en finir avec une relation asymétrique qui, selon lui, blesse la fierté française.
Dans le grand entretien qu’il accorde à L’Express, le ministre de l’Intérieur relève les efforts d’Emmanuel Macron qui “a tendu la main à l’Algérie pour réconcilier les mémoires” mais regrette le peu de considération reçu en retour. “Puisque la manière douce n’a pas suffi, il me semble que nous devons à présent examiner l’ensemble des moyens à notre disposition pour remettre la relation sur de bons rails”, prévient le locataire de Beauvau qui révèle n’avoir “aucun interlocuteur institutionnel en Algérie”. Au-delà de la fin des accords de 1968, il égrène des mesures individuelles, visant, notamment, des dignitaires algériens. Il plaide également pour un meilleur contrôle des entrées sur notre territoire et interroge le rôle d’associations comme la Cimade, financées par l’Etat alors “qu’elles luttent contre la politique que souhaite le peuple français”. Il formule une proposition choc : “Je souhaite que demain, et cela devra passer par une disposition législative, l’Etat reprenne la main sur certaines délégations de service public, par exemple en ce qui concerne les conseils juridiques aux migrants.”